Mark Brisley : Oscar, bienvenue. Merci d’avoir accepté notre invitation.
Oscar Belaiche : Merci de m’avoir invité, Mark.
Mark : Le paysage démographique au Canada est en constante évolution et un nombre important de Canadiens font face à la transition des années d'accumulation de leurs investissements vers le besoin de puiser de ces investissements et de générer un revenu de retraite. En considérant cela et à comment ils se préparent pour ces années de revenu de retraite, dites-nous quel est l'objectif d'un préretraité ?
Oscar : Premièrement, du point de vue démographique, les baby-boomers sont très nombreux et la moitié d’entre eux ont maintenant atteint l’âge de la retraite, c’est-à-dire l’âge de 65 ans, et l’autre moitié va l’atteindre dans les 10 ans. C’est une quantité importante de personnes qui devront être capables de remplacer leur salaire par un autre flux de revenu. Durant leur transition vers la retraite, ils devront générer assez de revenu à partir du capital qu’ils ont accumulé et faire en sorte que cette source de revenu puisse pourvoir pour leur retraite.
Mark : En tant que gestionnaire de portefeuille expérimenté au sein de l'équipe de revenu d'actions, selon votre expérience, quel est l'état d'esprit des préretraités et des retraités ?
Oscar : Il y a deux points à préciser par rapport à cela. D’abord, il y a un changement d’état d’esprit. Au lieu de savoir comment accumuler des avoirs, ils devront apprendre comment vivre à partir de leurs avoirs efficacement, c’est-à-dire de dépenser leurs avoirs. Et pas trop rapidement, on espère, parce que l’autre point important c’est qu’ils ne doivent pas tout dépenser avant de mourir.
Mark : En tenant compte de leurs objectifs et de leur état d'esprit, comment un investisseur évalue-t-il leurs besoins durant leur transition vers la retraite ?
Oscar : Il faut vraiment commencer depuis le début et de revoir vos dépenses et revenus pour pouvoir maintenir votre mode de vie. Pour ce faire, vous devez établir votre bilan personnel, comprenant vos actifs et vos passifs, et votre relevé de revenus, comprenant vos revenus et vos dépenses, et de commencer à déterminer le revenu dont vous avez besoin pour votre retraite.
Mark : On peut dire qu’il y a clairement beaucoup de facteurs à considérer par un investisseur. Comment peuvent-ils résoudre correctement cette question de la retraite ?
Oscar : Bien sûr, le conseiller occupe une place très importante dans ce processus car il comprend comment vous pouvez créer de multiples sources de revenus et il connaît le spectre des revenus de placement de retraite, ce qui est également très important. D’abord vous devrez est d’estimer votre espérance de vie, c'est-à-dire de savoir combien de temps vous avez besoin, ou durant combien de temps vous serez à la retraite. Généralement, c’est 30 ans, donc si vous avez 65 ans, vous prévoyez de vivre jusqu'à 95 ans, et bien sûr, vos besoins diminueront avec le temps car vous ne serez plus aussi actif quand vous allez vieillir.
Ensuite, vous devez réfléchir à votre stratégie de répartition des actifs, combien d'argent comptant, combien de titres à revenu fixe, combien d'actions, combien de biens immobiliers, et cetera. Après, vous devez créer vos multiples sources de revenus, qui pourraient inclure les bases comme le Régime de pensions du Canada. Bien sûr, de notre point de vue, on pense qu'il est très important d'augmenter vos revenus de dividendes ou vos autres revenus, par exemple les fiducies de placement immobilier, parce que les titres à revenu fixe et les liquidités ne généreront pas beaucoup de rendement pour votre retraite.
Enfin, si vous ne pouvez pas générer suffisamment de revenus pour faire face à vos dépenses, alors soit vous retarderez votre retraite, soit vous devrez réduire vos dépenses afin d'avoir un flux de revenus suffisant pour financer votre retraite.
Mark : J'imagine que bon nombre de nos téléspectateurs ont lu ou ont entendu parler de la règle des 4 % en matière de planification du revenu de retraite. Pouvez-vous expliquer un peu qu’est-ce que c'est et quelles sont les dernières réflexions à ce sujet ?
Oscar : Il y avait une recherche célèbre faite en 1994 par un monsieur appelé Bengen. En fait, il a proposé la règle de 4% selon laquelle vous pouvez retirer 4% de votre capital que vous avez investi plus le taux d'inflation chaque année. Ainsi, vous ne devriez pas épuiser votre épargne-retraite parce que cela devrait être suffisant pour un horizon de 30 ans, c'est-à-dire durant la période de 65 à 95 ans.
Cependant, comme nous avons constaté une baisse des taux des titres à revenu fixe, la règle a été récemment modifiée. Une étude de Morningstar publiée en novembre 2021 suggère que cette règle devrait maintenant être de 3,3 % plus l'inflation. Par exemple si vous avez un million de dollars que vous avez économisé, vous devriez pouvoir retirer 33 000 $ par an, c’est-à-dire a un peu moins de 3 000 $ par mois de votre principal et vous ne manquerez jamais d'argent.
Cependant, la vraie question c’est de combien avez-vous besoin par mois ? Parce que ce n'est peut-être pas 33 000 ou 3 000 par mois. Si vous avez besoin de 6 000, alors vous aurez besoin de 2 millions de dollars de capital pour pouvoir y puiser avec l’objectif de ne pas manquer d'argent avant de mourir.
Mark : Alors que nous sortons de la pandémie mondiale et que la reprise est une priorité, il en va de même pour la discussion sur l'inflation. Pourquoi l'inflation est-elle mauvaise pour les retraités ?
Oscar : Nous assistons actuellement à des pressions d’inflation assez importantes. Avec cette règle de 4 % ou celle de la mise à jour de 3,3 %, c’est 3,3 % plus un ajustement pour l'inflation, alors plus le montant de l'inflation est élevé, plus vous devez retirer de votre capital, ce qui signifie que plus il est difficile pour ce capital de durer pendant cette période de 30 ans. À mesure que les coûts augmentent, la pression augmente sur le principal restant.
Nous constatons aujourd'hui que si les taux d’inflation augmentent vous avez des pressions sur les coûts hypothécaires si vous payez un loyer sur le loyer, sur l'assurance immobilière, sur l'impôt foncier, sur l'assurance automobile, sur l'essence pour conduire votre voiture, au gaz pour chauffer votre maison, et cetera. Les marchandises sont plus chères et la nourriture est l'autre gros problème. La nourriture devient plus chère. Il y a quand même des pressions sur les coûts même si vous réduisez beaucoup de dépenses et les aliments. L'inflation est une préoccupation très, très importante pour les retraités qui doivent pouvoir survivre grâce au capital qu'ils ont mis de côté pour leur retraite.
Mark : Si nous tenons compte de tous les points abordés jusqu'à présent, y a-t-il une solution que vous et l'équipe de revenu d'actions voudriez que les investisseurs envisagent pour leurs besoins de revenu pour la retraite ?
Oscar : Oui absolument. L'équipe de revenu d'actions de Dynamic Funds dont je fais partie se spécialise dans l'investissement de revenu d'actions. Nous investissons dans des titres de capitaux propres qui versent un dividende ou une distribution. Nous avons créé le Fonds Dynamic Revenu de retraite Plus, qui est un fonds de revenu d'actions multi-actifs.
Le fonds multi-actifs investit dans un large éventail de classes d'actifs, qui comprennent des sociétés versant des dividendes, des fiducies de placement immobilier, des actions privilégiées, des taux hypothécaires, des sociétés de développement commercial, des fonds à capital fixe, des capitaux privés, des crédits privés, de l’immobilier et de l’infrastructure privé, et un grand nombre de différents types de placements à revenu d'actions. Nous le faisons principalement en Amérique du Nord, mais aussi, dans une moindre mesure, à l'échelle mondiale.
Vous bénéficier alors de tout ce groupe d'actifs qui se spécialise dans les investissements qui génèrent un flux de revenus. Nous faisons de notre mieux pour investir dans les entités qui ont un rendement durable, de sorte que l'investisseur, le retraité puisse compter sur cela dans le cadre de ce que nous appelons la solution de 3,3 %, qui est l'objectif de la règle empirique de la retraite pour générer un flux de revenus pour les retraités, en revenant aux premiers principes, pour remplacer leurs salaires et revenus afin qu'ils puissent vivre de leurs actifs d'investissement et ne pas manquer d'argent à mesure qu'ils transitionnent progressivement dans leurs années de retraite.
Mark : Oscar, merci pour vos précieux conseils et importantes considérations durant la préparation de la retraite pour les investisseurs. Merci d’avoir été ici aujourd’hui.
Oscar : Merci beaucoup de m’avoir invité, Mark.
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