Les options : une véritable alternative

12 avril 2023

Le vice-président et gestionnaire de portefeuille Damian Hoang et le gestionnaire de portefeuille Derek Bastien expliquent le fonctionnement des options et les avantages qu’elles procurent, notamment un rendement robuste, des actions à moindre prix et une protection aidant à réduire la volatilité du portefeuille. N’est-il pas temps d’examiner les options de plus près?

PARTICIPANTS

Damian Hoang
Hôte, Vice-président, Gestionnaire de Portefeuille & Stratège Senior en Produits dérivés

Derek Bastien
Gestionnaire de Portefeuille

Narrateur: Vous êtes sur On the Money de Dynamic Funds. La série de baladodiffusions qui offre l'accès, les points de vue et les perspectives de certains des gestionnaires actifs et des leaders d'opinion les plus respectés de l'industrie. Qu'il s'agisse de commentaires sur les marchés, d'analyses économiques, d'investissements dans les finances personnelles et bien plus encore, vous allez les trouver sur On The Money parce que quand il s'agit de votre argent, nous couvrons tout.

[musique]

Damian Hoang: Bienvenue dans cette nouvelle édition de On The Money. Je suis votre hôte, Damian Hoang, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Dynamic Funds. Je suis aujourd’hui en compagnie de Derek Bastien, gestionnaire de portefeuille et on travaille ensemble depuis 2014, en gérant près de 4 milliards de dollars de portefeuilles à base d'options. Entre autres, nous cogérons le Fonds Dynamic à Rendement Supérieur et le Fonds Dynamic à Rendement Supérieur PLUS.

Aujourd’hui, notre discuterons pour faire une introduction à l’investissement à base d’options et ses bénéfices pour le portefeuille d’un investisseur. Derek, parlons d’abord des investisseurs qui ont la chance d'être assis sur de l’argents à ce stade, compte tenu de la volatilité du marché. Est-ce que tu penses que la stratégie d'options peut les aider à en profiter ?

Derek Bastien: C’est une bonne question. On nous la pose fréquemment quand nous discutons avec des clients. “J’ai beaucoup d'argent dans des CPG. J’ai peur. Il y a tous ces macro-risques et surplombs. Je préfère plutôt garder mon argent et m’assurer d’obtenir mes 3 %, 4 % ou 5 %, selon le CPG.” Je pense qu'à un moment donné, vous devez revenir sur le marché. Si vous ratez les jours de hausse au cours du cycle, cela ronge vraiment vos fonds de retraite au fil du temps.

Pour les clients qui sont naturellement hésitants, qui ne sont pas favorables à la volatilité, je pense que la stratégie d’options peut être une très bonne alternative car elles ont vraiment peu de volatilité, un faible bêta, et une corrélation plus faible avec les rendements boursiers traditionnels. Cela permettra à ces clients de rester investis tout au long du cycle. Pour ce genre de personnes qui sont hostiles au risque, je pense qu’une allocation à une stratégie à base d'options est une très bonne alternative. Évidemment, tu as eu beaucoup d'expérience avec ça ici chez Dynamic et dans ton rôle précédent chez BAML (Bank of America Merrill Lynch).

Damian: Eh bien, arrêtons-nous un peu ici. Imaginons que je ne sois pas un investisseur professionnel. Je connais un peu le marché parce que je regarde parfois CNBC ou BNN. Quand tu parles de toutes ces choses, un faible bêta, une faible volatilité, ça ne veut vraiment rien dire pour moi. Je suis parfaitement heureux assis sur mon argent, gagnant plus ou moins 4% par an selon mon CPG. Pourquoi devrais-je même prendre la peine de regarder ces stratégies d'options ?

Derek: Eh bien, quelle a été l’inflation l’année dernière ?

Damian: 6%, 7%.

Derek: Les 4% sont bien par rapport à ce que tu avais l’année d’avant, c’est-à-dire rien. Avec l'inflation de l'année dernière, on est maintenant à un chiffre moyen-élevé. C'est bien que tu puisses assurer tes 4%, c'est sans risque, mais c'est à peine à la hauteur de l'inflation à ce stade. En tant qu'investisseur, ton objectif est-il simplement de protéger ce que tu as ? Est-ce que ce n’est pas plutôt de le développer et d’accumuler de la richesse supplémentaire au fil du temps ?

Damian: Tu dis alors qu’afin de pouvoir vaincre l’inflation au fil du temps, je devrais posséder des actifs à risque ?

Derek: Exactement.

Damian: L’investissement à basse d’options est donc un moyen plus sûr d'avoir de l'actif à risque.

Derek: Évidemment, dire les options c’est très général, mais je pense plutôt à ce que nous faisons avec nos fonds, en vendant des options de vente, à la façon dont nous les gérons en termes de volatilité.

Damian: Permets-moi de t’arrêter pour un moment. Est-ce que nous avons réussi ? Est-ce que nous avons vaincu l’inflation ? Parce que si tu dis qu’afin de vaincre l’inflation au fil du temps, dépasser le rendement nominal de 4% du CPG, ça ne bat pas l'inflation, notre stratégie d'options a-t-elle vaincu l'inflation au cours des deux dernières années ?

Derek: Oui, tu peux voir le Fonds Dynamic à Rendement Supérieur et le Fonds Dynamic à Rendement Supérieur PLUS. Ce n'est pas notre sujet de discussion d’aujourd'hui, mais le Rendement Supérieur a fait environ 7,3 % depuis son lancement jusqu’en fin février et le Rendement Supérieur PLUS environ 9,5 %. Bien au-dessus de l'inflation des 10 dernières années pour le Rendement Supérieur et des cinq dernières années pour le Rendement Supérieur PLUS.

Damian: Si ma mémoire est bonne, l’année dernière, le Rendement Supérieur et le Rendement Supérieur PLUS, bien qu'ils étaient bien, l'un d'eux était en baisse, je pense, de 0,2 %, l'autre en hausse d'environ 0,2 %, mais si j'étais resté sur mon CPG, j’aurais gagné 4 %. Pourquoi est-ce que tu dis que ces fonds sont meilleurs pour moi ou que la stratégie à base d'options est meilleure pour moi que si je m’assure simplement de mon CPG ?

Derek: Si tu avais un parfait timing sur le marché et passer en liquidité l'année dernière et tout en bas passer aux actions, alors tant mieux pour toi. Tu es le meilleur investisseur de l'univers en tant qu'investisseur particulier. Même pour les meilleurs du secteur, s’ils avaient un taux de réussite de 80 %, ils se tromperaient encore 20 % du temps. Si tu reviens et que tu retires, pas seulement l'année dernière-- L'année dernière, oui, nous étions stables. Tu aurais pu avoir les 4 % de ton CPG. L'année précédente, 2021, tu ne gagnais pas 4 % ou 5 % avec ton CPG, tu gagnais bien moins. Avec quelque chose comme le Rendement Supérieur et le Rendement Supérieur PLUS, tu gagnes 14 à 17 avec le Rendement Supérieur, et 21% dans le Rendement Supérieur PLUS.

Cette année, dès le départ, ces fonds sont en hausse à un chiffre. Généralement, ils protègent une stratégie à base d'options. S'ils sont menés d’une certaine manière, ils peuvent aider à se protéger des baisses. Lorsque les marchés sont solides, tu peux participer. Tu peux gagner plus que l'inflation au cours de ces années, puis préserver le capital au cours des années où les marchés sont en baisse.

Damian: Parlons maintenant de comment ces deux fonds peuvent apporter des bénéfices, et aussi, d’une manière générale, comment la stratégie à base d’options peut apporter des bénéfices. Cela s'accompagne d'une sorte de protection contre les baisses car, très franchement, de nombreux investisseurs n'ont aucun intérêt à plonger tête première dans le marché boursier.

Derek: Évidemment, on peut gérer les stratégies à base d’options de différentes manières, mais on va surtout parler de comment on fait et on va essayer de simplifier tout ça. Nous essayons de trouver des compagnies qui sont attractifs sur le long terme, et dont la valeur est raisonnable, et nous vendons des options de vente. En gros, c’est-à-dire que nous vendons une option de vente qui se situe entre 7 % et 12 % de la valeur pour un nom particulier que nous aimons. Si le marché baisse, nous achetons ces noms, et nous les achetons à la baisse.

Ce qui se passe, c'est que nous recevons une prime à la vente de ces options. Dans une stratégie à base d'options, ces primes que nous collectons au cours de l'année s'accumulent pour donner le rendement. Ils génèrent la prime servant à payer votre rendement de distribution. S'il reste quelque chose en plus de cela, cela revient à la valeur liquidative. Essentiellement, cela nous donne une stratégie qui participe moins à la baisse par rapport au marché parce que nous avons cette marge de sécurité sur une option de vente que nous vendons, et ensuite nous collectons ces primes indépendamment de ce que fait le marché.

Damian: Derek, n’oublies pas que je ne suis pas un investisseur pro. Alors raconte-moi seulement en termes d'exposition au business de la vie quotidienne. Que fais-tu exactement lorsque tu dis que tu vends une option de vente et que tu gagnes un bénéfice ? Selon toi, quel est le meilleur type d'actions pour appliquer la stratégie ? Quel engagement un investisseur prend-il exactement lorsqu'il vend une option de vente ? Et comment gagne-t-il de bénéfice ? Reste vraiment sur la description profane de la vie quotidienne.

Derek: En gros, ce qu’on fait, c’est qu’on regarde une société comme l’United Health, et si nous apprécions les bases à long terme de la société, et nous pensons que c’est un business attirant, nous ne voulons pas l’acheter immédiatement. Nous ne voulons pas l’acheter tout de suite au prix actuel. Ce que nous faisons, c'est que nous vendons une option de vente qui représente 7 à 12 % de la valeur à laquelle l'action se négocie actuellement. Chez United Health, nous vendons 7 à 12 % de moins et nous percevons une prime.

Damian: C’est quoi vendre une option de vente ?

Derek: Ça veut dire que tu es obligé ou engagé à acheter l'action à ton prix d'exercice. Par exemple, si l'action se négocie à environ 340 $, si je vends une option de vente de 300 $, alors je suis obligé d'acheter l'action si elle devait se vendre au rabais. Si j'ai vendu cette option de vente, je l'achèterais donc à 300 $.

Damian: Cet engagement dure-t-il pour toujours ? Dure-t-il un an ? Quelle est la durée de l'engagement ?

Derek: Habituellement, on vend des options de vente d’une durée entre quatre à six semaines. Ensuite, tu peux vendre des options d’un an si tu veux, mais ce n’est pas comme ça qu’on mène nos stratégies. Pour nous, nous voulons des durées de quatre à six semaines. En gros, si on peut vendre une option représentant 10 à 12% de la valeur de l’action, l’action doit se vendre à la baisse de 10 à 12% sur le prochain mois pour qu’on soit obligé de l’acheter.

Damian: C’est comme l’ordre à cours limité.

Derek: Oui. L'avantage par rapport au fait de placer un ordre à cours limité et de payer une commission, c’est que votre compte d'investissement direct va vous payer pour laisser cet ordre à cours limité pour le mois prochain.

Damian: C’est quel type de revenu qu’on peut percevoir en plaçant ces ordres à cours limité ?

Derek: Pour une action qui crée environ 340 $, ça va varier au fil du temps, mais on collecte environ 4 $ de prime. Lorsqu’on fait ça dans l'ensemble du portefeuille, et avec différents titres, donc pas seulement sur un seul titre, ça nous génère entre 12 % et 15 % sur une base annualisée, parce qu’on continue à placer ces ordres à cours limité chaque mois, et la plupart du temps, elles ne sont jamais exécutées, mais on conserve les 4 $, quoi qu'il arrive.

Damian: Ces 4 $, c’est pour la durée d’environ quatre semaines ?

Derek: Oui.

Damian: Je gagne 4 $ toutes les quatre semaines. Pour chaque action avec laquelle je fais l'engagement ou l'ordre à cours limité, je reçois l'équivalent de 4 $, pour ainsi dire.

Derek: Exactement. En gros, au cours de l'année, tu obtiens un équivalent d'environ 12,5 %. Pour les noms qui sont plus volatils, ça sera aussi plus ou moins volatils, plus.

Damian: Attends un peu, Derek. Si ce sont des actions solides, et selon la façon dont on mène notre stratégie, je gagnerai de l’argent en achetant ces actions. Pourquoi ne pas faire seulement comme ça alors ? Pourquoi ne pas seulement acheter ce portefeuille solide et être payé en dividendes ? Pourquoi se prendre la tête en vendant des options de vente ? Même dans ta description que c’est comme les ordres à cours limité qui va-- va te rapporter. Cela semble bien, mais le dividende c’est plus simple, et je n’ai pas besoin de me prendre la tête.

Derek: Je vais te donner deux raisons. Premièrement, si tu regardes les portefeuilles d'actions de premier ordre ou quelque chose comme l'indice des Aristocrates de dividendes du S&P 500, tu obtiens un rendement en dividendes de 1,5 %, 1,2 %. Et maintenant tu compares ça aux 12,5 % environ qu’on obtient avec les options. L'autre chose c’est que si tu achètes un portefeuille d'actions long only, tu seras pleinement exposé au marché. Au début de cette conversation, on a parlé des gens qui sont nerveux à l'idée de revenir sur le marché. Pourquoi feraient-ils ça ? Ils sont assis en liquide. Ils sont assis dans des CPG.

Si ces gens-là son nerveux, alors choisir un portefeuille d’actions à 100% pour recevoir autour de 1,2% de rendement de dividende ne sera probablement le chemin qu’ils vont prendre. Ils sont hostiles au risque. Alors qu’avec les options, on peut vendre, laisser ces ordres à cours limité juste là, 7%, 10%, 12% de moins que la valeur à laquelle l'action se négocie. Il faudra une baisse au-delà sur le marché avant de commencer à perdre du capital avec ces titres.

Tu collectes un dividende synthétique d’environ 10 fois supérieur à ce que tu aurais avec une action long only. En utilisant les options ainsi, tu collectes un revenu de dividende synthétique plus élevé et un bêta plus faible à la baisse parce que tu ne restes pas longtemps sur l'action.

Damian: C’est quoi un bêta ? Encore une fois, considère-moi comme un investisseur non professionnel.

Derek: Eh bien, en gros, ton bêta c’est ta sensibilité au marché. Avec un bêta de 1, si le marché monte de 1 %, tu montes de 1 %. S'il baisse de 1 %, tu baisse de 1 %.

Damian: Quand tu dis que le bêta est plus faible à la baisse, alors si le marché est en forte baisse, je vais être beaucoup moins en baisse avec cette stratégie ?

Derek: Exactement. Mais encore une fois, c'est en termes généraux, mais si vends une option de vente qui est à 12% de sa valeur, tu as laissé ton ordre à cours limité là, 12% inférieur à la valeur à laquelle le titre se négocie actuellement. Par souci de simplicité, supposons que cette action particulière évolue au même rythme que le marché. Si elle est inférieure de 12 % et que le marché vend 12 %, tu ne perds pas un centime. Pas du tout. Avec cette baisse de 12%, tu ne perds rien. Maintenant, si le marché était en baisse de 15 %, et si tu possédais l'action ou le marché, tu serais en baisse de 15 %. Alors qu’avec ton ordre à cours limité, tu ne seras en baisse que de 3% parce que tu as acheté à 12% de moins et alors tu subis seulement les 3% de perte restants.

Damian: Tu dis alors que la perte initiale c’est d’abord la perte de quelqu'un d'autre avant que ton ordre à cours limité serait affecté.

Derek: Exactement.

Damian: Donc, ce tampon initial face à la baisse, c'est ta marge de sécurité avec ta stratégie d’option de vente ?

Derek: Voilà. L'autre chose c'est qu’en gros, tu achètes à la baisse. Pour les investisseurs qui ont peur ou hésitent à acheter le marché ou une action particulière en ce moment, vous attendez pour l'acheter après la vente au rabais. Vous l'achetez une fois qu'il est déjà en baisse de 12 %. Vous obtenez un point d'entrée plus attractif. Si vous vous trompez, si l'action ne baisse jamais, si le marché ne baisse jamais, au cours de l'année, vous gagnez cette prime, les 12 % que votre compte de courtage vous procure pour avoir passé cet ordre à cours limité. Ainsi, vous les conservez indépendamment de ce que fait le marché. Si le marché est en baisse, latéralement, il est en hausse, vous conservez cette prime que vous percevez.

Damian: Il me semble alors que je devrais regarder soit le S&P 500, le Dow Jones ou le TSX, et essayer de trouver l'action qui me rapportera le plus et laisser cet ordre à cours limité. Est-ce la stratégie de base que tu mènes ?

Derek: Je suppose que si tu le fais de cette façon où tu prends l’action ou une action pour avoir le plus de prime, il y aura quelque chose qui ne sera probablement pas idéale avec ça. La première, c’est que tu prends énormément de risques avec un titre en particulier. Tu n’as plus de diversité dans ton portefeuille. Tu mets tous tes œufs dans le même panier. Quelque chose d'idiosyncrasique se produit, ou la volatilité va être élevée, tu le mets dans une banque régionale parce que tu reçois une prime énorme. Puis tout d'un coup, cette banque régionale s'effondre et fait faillite, eh bien, là, tu perds beaucoup d'argent.

Comme toute chose, en matière d'investissement, avec les options, il faut toujours se diversifier, il faut toujours répartir tes œufs dans plusieurs paniers, de sorte que si le marché baisse, s'il y a quelque chose d'idiosyncrasique dans un domaine particulier du marché, tu ne vas pas perdre tout ton argent seulement parce que tu as fait le mauvais pari.

Damian: Dis-moi, quels devraient être les critères de sélection s'ils veulent choisir un tas d'actions pour appliquer cette stratégie d’option de vente, comme tu décris, et utiliser ces ordres à cours limité.

Derek: En gros, ce que nous recherchons, ce sont des sociétés attrayantes du point de vue de la valorisation, qui présentent de bonnes caractéristiques de croissance et qui sont de bonne qualité. Nous recherchons de nombreuses sociétés qui peuvent augmenter leurs bénéfices au fil du temps, qui vont développer leur activité, qui ont des vents favorables séculaires, des équipes de direction solides et de bons résultats. C'est un des premiers critères.

Damian: Attends juste une minute. Là, tu es en train de décrire des sociétés de premier ordre.

Derek: En gros, c’est exactement ce que nous recherchons, un grand nombre de sociétés de premier ordre à grande capitalisation.

Damian: Maintenant, quand est-ce que je perçois les revenus ? Est-ce que collecte seulement le revenu si les ordres à cours limité ne sont pas exécutés, comme dans le cas où l'option de vente n’est pas vraiment appliquée ?

Derek: Tu collectes les revenus le premier jour. Juste au moment où tu places cet ordre à cours limité. Tu collecteras le revenu sur ton compte à la seconde où tu le places.

Damian: Dois-je le rendre si les ordres à cours limité ne passent pas ?

Derek: Quoi qu'il arrive, tu conserveras la prime de ton ordre à cours limité. Que l'action monte ou descende, que tu doives acheter ou non l'action, cette prime, tu la conserves quel que soit le résultat.

Damian: Soyons un peu réalistes et décrivons un peu plus techniquement ce que c'est réellement une stratégie de placement d’option de vente. Comment est-ce qu’on les négocie ? Où ces options de vente se négocient-elles ? Comment est-ce qu’on s’assure de ne pas exercer un effet de levier excessif ? Et dans le fonds commun de placement ordinaire, vous n'utilisez aucun effet de levier ?

Derek: Si on ne souhaite pas utiliser d'effet de levier ou bien les limiter, en gros, ce qu’on fait, c'est qu’on encaisse intégralement ou partiellement les options de vente qu’on vend. Cela signifie que si on vend une option de vente de 300 $, on met de côté 300 $ pour acheter cette action. Et si les actions se vendent, on a cet argent qui reste là pour acheter les actions. On utilise aucun effet de levier dans ce cas. L'argent sur lequel nous gagnons des intérêts est notre actif, ce qui est favorisé par la hausse des taux d'intérêt. Essentiellement, ce que nous utilisons pour garantir l'option c’est la liquidité.

Damian: Tu veux dire que pour diversifier, on doit regarder un large portefeuille d'actions de premier ordre avec des caractéristiques similaires, à condition qu’elles soient des leaders de l'industrie, aient de bons fondamentaux commerciaux, se négocient à une valorisation raisonnable, avec une bonne gestion, et cetera.

Derek: Voilà, répandues dans divers secteurs, diverses industries. Idéalement, il ne faut pas se concentrer dans un espace particulier.

Damian: Si je le fais réellement dans mon compte, dans le pire des cas, un jour je me réveille, et je deviens propriétaire d'un portefeuille de premier ordre avec une décote par rapport à la valeur à laquelle il se négociait le premier jour.

Derek: Oui, c’est ça. Si le marché se vend comme l'année dernière ou pendant le Covid, tu regardes ton compte, ton argent est parti, mais il a été remplacé par toutes ces sociétés de premier ordre que tu as acheté 10 %, 12 %, 15 % de moins par rapport à sa valeur au moment où tu as placé ton ordre à cours limité.

Damian: Et si je suis plutôt pessimiste et je pense que le marché peut baisser de 25 % ou 30 % de sa valeur actuelle ? Puis-je me protéger un peu plus par rapport à la marge de sécurité sur ces ordres à cours limité ?

Derek: Bien sûr. Ce que tu peux faire, et c’est aussi ce que nous faisons, c'est de prendre une petite portion de la prime que tu collectes sur ces ordres à cours limité que tu as placés, puis tu peux sortir et acheter une protection sur le marché. Si on veut s’en tenir à l'idée des ordres à cours limité, essentiellement cela signifierait de payer une petite prime pour vendre à découvert le marché à un moment donné.

Damian: Là, tu viens de me perdre encore. N'oublie pas que je suis un non-professionnel. Parlons-en en termes d'assurance. Es-tu en train de me dire que je peux assurer mon portefeuille en payant un genre de police d'assurance automobile, en achetant une forme de paiement au cas où le pire se produit ? Disons que si je détruis complètement ma voiture, on va me donner de l’argent pour m’acheter une nouvelle voiture.

Derek: On peut dire que c'est une autre façon de voir les choses. Pour chaque dollar ou 2 $ ou 3 $ de prime qui entre dans le fonds ou dans ton compte de courtage, tu prends une petite portion et tu t’achètes une police d'assurance. En gros, si le marché vendait plus à la baisse que ce que tu as placé initialement pour ces ordres à cours limité de 7 à 12 %, ta police d'assurance commencerait à rapporter. Cela aiderait à réduire davantage les pertes si le marché devait se vendre à rabais.

Damian: Tu veux dire que pour chaque dollar de revenu que je perçois avec ces ordres à cours limité ou ces options de vente, je dois prendre par exemple 20 cents pour acheter une forme de protection pour mon portefeuille ? Comment puis-je acheter cette protection exactement et en utilisant quel véhicule ?

Damian: Habituellement, on prend cette prime et on achète des options de vente sur l'indice SPY; S&P 500 ETF.

Damian: Si le SPY, c'est-à-dire le marché américain, devait baisser, disons, de 12 %, alors je commencerais à être payé au-delà des premiers 12 % ?

Derek: Tout à fait, oui.

Damian: Les premiers 12 % sont comme une franchise sur mon assurance auto. Si je détruis ma voiture, ils ne me paieront pas la totalité de sa valeur. Je dois d'abord payer une franchise. Cette franchise est de 12 %. Ensuite, une fois que j'ai payé les 12 %, disons que le S&P soit en baisse de 30, en soustrayant ma franchise de 12 % aux 30 %, on me paye alors 18 %.

Derek: C’est ça, oui. Tu auras environ 18 %.

Damian: Ce paiement aide à subventionner ma perte dans mon portefeuille d’options de vente.

Derek: Exactement. En gros, la stratégie comporte deux volets. Il y a la protection initiale ou la baisse initiale parce que les options de vente ou les ordres à cours limités que tu places sont inférieurs d'environ 12 %. En fait, tu n'as rien perdu. Ensuite, comme tu l’as dit, lorsque le marché se détériore, si ça se vend, ta franchise entre en jeu, alors cette petite prime payée aide à compenser les pertes supplémentaires à mesure que le marché baisse.

Damian: L'année dernière, lorsque les différents marchés américains, que ce soit le S&P 500 ou le Nasdaq, ont chuté de 20 à 30 %, comment cette stratégie à deux volets aurait-elle fonctionné ?

Derek: Il est difficile de parler de généralités, mais on peut voir le rendement de nos fonds. Le Fonds à Rendement Supérieur a baissé d'environ 20 points de base et le Fonds à Rendement Supérieur PLUS a augmenté d'environ 20 points de base. On peut dire que c’est stable au cours d'une année où le S&P était en baisse de 18 %, que le Russell était en baisse d’environ mi-20, le Nasdaq au-dessus de 30, ces deux fonds étaient à peu près stables. Pour les gens qui hésitent à revenir sur le marché et qui sont défavorables à la volatilité, vous disposez d'une protection assez importante contre les baisses au cours d'une année.

De plus, vous pouvez regarder comment le fonds s’est comporté cette année, vous pouvez regarder comment s’est comporté en 2021. Si le marché est fort, s'il se redresse, si vous finissez par vous tromper et que le marché monte au lieu de baisser, vous pouvez au moins participer à cela au lieu de rester assis sur votre argent.

Damian: Parlons un instant de l'utilisation des fonds du proxy pour la stratégie. Je gagne environ 6,5 % avec le Fonds à Rendement Supérieur et environ 9 % avec le Fonds à Rendement Supérieur PLUS. Ce sont les coupons que je couperais littéralement chaque année. C’est ça ?

Derek: Oui, mais en fait, ce n'est qu'une partie du coupon que tu coupes.

Damian: Moi, je ne suis pas gourmand. Disons que 6% et 9% sont les coupons que je coupe chaque année. Ils sont payés sur une base mensuelle. Ceux-ci sont fixes. Ce n’est pas comme quand vous n'en avez pas envie, vous pouvez réduire mon rendement de six à quatre ou de neuf à cinq.

Derek: Oui. Avec la façon dont nous les gérons, ce sont des rendements de distribution fixes, et puis tu as dit tout à l’heure qu'ils ne diminuent pas, ils ne dépendent pas des taux d'intérêt. Si nous revenons à l'exemple du CPG, en ce moment tu peux gagner, par exemple la nuit dernière, le CPG se situe entre 3,5 % et 5 % selon la banque. Tu peux le gagner maintenant, mais est-ce que ce sera le cas l'année prochaine si les taux baissent, et puis l'année suivante ? Tu peux regarder en arrière et voir les performances historiques. Ces rendements de distribution, ces coupons qui sont payés, ils ne dépendent pas des taux. Il n’y a pas besoin que les taux d'intérêt soient élevés pour continuer à couper ces coupons.

Damian: Ils sont fixes, le montant est fixe et versé tous les mois.

Derek: Exactement.

Damian: Si j'ai la chance d'acheter un Rendement Supérieur aujourd'hui, et si la valeur liquidative devait s'apprécier, mon rendement diminuerait un peu.

Derek: Ton rendement diminuerait un peu, mais le montant que tu vas recevoir par mois serait le même.

Damian: J'ai un peu de gains en capital sur la partie valeur liquidative.

Derek: Oui, c’est ça.

Damian: Pour être honnête, ça sonne plutôt bien pour quelqu'un qui est assis sur de l'argent et qui hésite vraiment sur le fait que c'est le bon moment pour s'exposer davantage aux actions. Dis-moi juste le pire scénario. Qu'est-ce qui peut mal tourner si je devais utiliser ces stratégies d’option de vente ou, comme tu le décris, ces ordres à cours limité dans mon portefeuille ?

Derek: En gros, on peut revenir à Covid-19. Ce n’était pas si longtemps, c'était le pire scénario pour ces stratégies. Le marché était tellement en baisse. Dans ce cas, c’était de 35 % en très peu de temps, c’est-à-dire 22 jours de bourse. On peut seulement regarder 2020 au lieu de théoriser sur la façon dont ces choses peuvent se comporter, c'est le pire scénario.

Vous avez une vente rapide en très peu de temps. Dans ces cas, le Rendement Supérieur a perdu environ la moitié du marché du sommet jusqu’au plus bas. Et le Rendement Supérieur PLUS a perdu environ 60 % du marché au cours de cette période.

Damian: Dans ce pire scénario absolu que je décrirais comme multigénérationnel, je ne perds que la moitié de la perte du marché dans un fonds et 60 % dans l'autre fonds.

Derek: Oui.

Damian: Avec un des fonds, je suis payé environ 6 % en coupon par an pour prendre ce risque. Avec l'autre, on me paie environ 9 % en coupon par an, et en plus je pourrais avoir une appréciation du capital.

Derek: Tout à fait.

Damian: Si le marché devait baisser comme en 2022, lorsque le marché a baissé de 20 %, je pourrais rester stable avec cette stratégie.

Derek: Oui. C'est ce qui s'est passé l'année dernière, et évidemment, nous serions ravis de refaire tout ça si ça se reproduisait.

[musique]

Damian: Eh bien, Derek, c’était très informatif. Merci beaucoup d'avoir joué le jeu avec moi.

Derek: Oui, je t’en prie.

Damian: On espère que cela aura éclairci le concept assez difficile de l’option de vente sur des actions de premier ordre, non seulement pour nous qui gérons les fonds, mais aussi pour les investisseurs lambda. Merci à tous nos auditeurs. Encore une fois, c'est une autre édition de On the Money. Merci d’être resté avec nous.

Derek: Merci à tous.

Voix off : Vous avez écouté une autre édition de On The Money préparée par Dynamic Funds. Pour obtenir de plus amples renseignements sur Dynamic et sur notre gamme complète de fonds à gestion active, communiquez avec votre conseiller financier ou visitez notre site Web à l'adresse dynamic.ca. Merci d’être resté avec nous.

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[00:28:56] [Fin de l’enregistrement]

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