On the Money de Fonds Dynamique

Des placements à revenu fixe fiscalement avantageux

7 octobre

Dans cet épisode, Éric Hallé, Vice-président régional, est du Canada, reçoit Roger Rouleau, vice-président et gestionnaire de portefeuille , pour examiner les avantages d’investir dans les obligations à escompte. Cet épisode a pour objectif d’aider les détenteurs de titres à revenu fixe à comprendre les importants changements survenus sur le marché obligataire et à trouver des stratégies pour conserver une plus grande part de leurs revenus. M. Rouleau explique les occasions qui s’offrent aux porteurs d’obligations et la manière dont la gestion active d’obligations à escompte peut être fiscalement avantageuse pour les investisseurs canadiens.

PARTICIPANTS

Roger Rouleau
Vice-président et gestionnaire de portefeuille

Eric Hallé
Vice-président régional, est du Canada

Eric Hallé : Bienvenue à un autre balado On the Money. Mon nom est Eric Hallé, vice-président régional Est du Canada pour Fonds Dynamique. J'anime la version française de la série. Dans l'épisode d'aujourd'hui, nous avons comme objectif d'aider les Canadiens à conserver une plus grande part de leurs placements en obligations après impôt.

Vous écoutez la série de baladodiffusion On the Money de Fonds Dynamique dans laquelle vous pouvez entendre certains gestionnaires d'actifs et les leaders d'opinion les plus respectés du secteur, partager leur point de vue et perspectives.

Le balado d'aujourd'hui vise à aider les investisseurs en titres à revenu fixe à mieux comprendre les obligations et la façon dont ils peuvent conserver une plus grande partie de l'argent qu'ils gagnent de ces obligations. Pour ce faire, je suis ravi d'être accompagné de Roger Rouleau, vice-président et gestionnaire de portefeuille de l'équipe de crédit spécialisé de Dynamique, qui gère plus de 7 milliards d'actifs sous gestion. Roger possède plus de 20 ans d'expérience dans le domaine et a une façon remarquable d'aider les investisseurs à repérer les opportunités à travers les chaos du marché que nous voyons jour après jour. Bienvenue Roger.

Roger Rouleau : Merci beaucoup, Eric, de m'avoir sur le balado.

Eric : Roger, pourquoi ne pas commencer par aider notre auditoire à comprendre comment nous sommes passés de taux d'intérêt presque nuls en 2021 à des taux que nous connaissons aujourd'hui ?

Roger : Le marché obligataire, Eric, a connu beaucoup de changements dans les quelques dernières années. Le catalyseur principal de ces changements, c'est l'inflation. Pour bien comprendre la dynamique, il faut qu'on regarde deux choses. La première, c'est le type de mandat qui sont confiés aux banques centrales. La Réserve fédérale, la Banque du Canada, explicitement ou implicitement, ont deux mandats. Le premier, c'est de maximiser l'emploi, une autre manière de dire supporter la croissance économique, et l'autre mandat, c'est la stabilité des prix. En pratique, ça, on le vit avec un objectif d'à peu près 2 % d'inflation. L'outil que les banques centrales ont pour atteindre ces objectifs, c'est principalement les taux d'intérêt.

La deuxième chose que je pense qu'on a besoin de faire, c'est de faire un retour sur les dernières années pour comprendre exactement comment on s'est rendu à la situation actuelle. Je vous ramène en 2020. Début 2020, tout allait bien, l'économie allait bien, le marché de l'emploi, l'inflation étaient sous contrôle. Soudainement, le monde est atteint d'une pandémie. Avec cette pandémie vient un choc à la croissance économique, à l'activité économique et beaucoup d'incertitude.

Les banques centrales, Banque du Canada ici, Réserve fédérale aux États-Unis, ont tout fait pour supporter l'économie. Elles n'étaient pas seules, il y avait aussi le gouvernement. Il faut juste penser au programme qu'ils ont lancé tel que la prestation canadienne d'urgence, ou en anglais, le CERB. Ils ont essentiellement tout fait pour supporter l'activité économique.

En 2021, les effets de la pandémie ont commencé à s'amenuiser. Il y a eu la découverte des vaccins, la vaccination de la population globale et une normalisation de l'activité économique. La chose qui ne s'est pas normalisée, par contre, sont les programmes gouvernementaux et la politique monétaire. Les taux d'intérêt demeuraient très bas et les banques centrales continuaient à acheter des obligations. On avait tous les médicaments et plus la maladie. Essentiellement, on a eu trop d'argent qui courait après pas assez de biens, et le résultat a été l'inflation.

Au début, l'inflation était considérée transitoire. Vous vous rappelez, on avait plusieurs pépins dans les chaînes d'approvisionnement. Il y avait le bateau qui s'était pris dans le canal de Suez, et cetera. On s'est très rapidement rendu compte que l'inflation n'était pas transitoire, c'était un phénomène beaucoup plus fort qu'on pensait. Les banques centrales ont eu à shifter leur focus de supporter la croissance économique à combattre l'inflation.

Pour ce faire, ils ont passé de taux d'intérêt à zéro, de support économique très fort, à des taux beaucoup plus élevés pour essayer de ralentir la croissance économique et de faire baisser l'inflation. La bonne nouvelle, c'est que le combat contre l'inflation a été un succès. Les banques centrales ont réussi à ramener l'inflation à des niveaux qui sont considérés acceptables. La mauvaise nouvelle, c'est l'impact que cette victoire contre l'inflation et les taux élevés qui ont été nécessaires a eu sur le marché obligataire.

Il faut se rappeler que quand les taux montent, les prix des obligations baissent. C'est ce qui a fait en sorte que l'année 2022, qui était vraiment l'année charnière dans le combat contre l'inflation, a été une année pleine de déception pour les investisseurs obligataires. Les taux plus élevés ont fait en sorte que le prix des obligations a baissé et la performance du marché obligataire a été décevante.

Ça, c'est le passé. Maintenant, avec les taux d'intérêt plus élevés, on a des belles opportunités d'investissement dans le marché obligataire qui sont beaucoup plus attrayantes qu'elles ne l'étaient, il y a à peine 2 ans. Malheureux pour l'argent qui y était investi, mais positif pour l'argent qui est à investir.

Eric : Cela étant dit, pourquoi vois-tu les obligations escomptes différemment aujourd'hui qu'il y a plus de 2 ans ?

Roger : Eric, il faut se remettre en contexte. Il y a quelques années, on avait les taux d'intérêts à zéro, ce qui veut dire que la grande majorité du marché obligataire se transigeait au pair ou en haut du pair. De la même manière que les taux d'intérêt qui montent font des prix qui baissent, des taux d'intérêt qui baissent, font des prix qui montent. On avait un marché où il y avait très peu d'escompte. Les seules obligations qui se transigent à escompte, c'étaient des obligations émises par des compagnies qui étaient à plus haut risque et où la performance financière laissait à désirer. C'étaient des obligations qui se transigeaient à escompte, mais pour des raisons valables.

Aujourd'hui, une plus grande partie du marché obligataire se transige à escompte. Ce n'est pas parce qu'il y a plus d'obligations qui sont émises par des compagnies qui ont des problèmes ou qu'il y a plus de compagnies qui ont des problèmes, c'est vraiment à cause du mouvement des taux d'intérêt. Les taux qui montent font des prix qui baissent. Ce qu'on a vécu en 2022 et 2023, les taux qui montaient ont fait en sorte que beaucoup d'obligations émises par d'excellentes compagnies, où on n'a vraiment rien à craindre en termes de récupérer son capital, se transigent à des escomptes qui sont intéressants.

Eric : Merci Roger. Pour qu'il n'y ait pas de confusion, car je pense que ça pourrait prendre beaucoup de personnes par surprise, vraisemblablement, ce qu'on peut faire aujourd'hui, c'est obtenir le même rendement total auprès du même émetteur, pour la même durée restante. Pourrais-tu nous expliquer ce que ça représente sur le plan fiscal ?

Roger : L'élément clé ici, Éric, c'est de comprendre la fiscalité différente entre des revenus d'intérêts et des revenus en gains en capital. Les revenus d'intérêts sont imposés comme du revenu normal au taux marginal de l'investisseur. Des gains en capitaux sont imposés à la moitié, ou potentiellement, si le projet de loi proposé par le gouvernement libéral passe, à deux tiers du taux marginal. Tout étant égal par ailleurs, on préfère recevoir 1 $ en gain en capital que 1 $ en intérêt.

Dans un environnement où les obligations se transigent au pair, les rendements des investisseurs vont principalement être en intérêts, mais dans un monde où on peut acheter des obligations à escompte, une partie du rendement espéré va venir dans la forme de gains en capitaux. Regardons un exemple. Si on achète une obligation qui se transige au pair et qui a un coupon de 5 %, c'est le niveau acceptable du marché pour le risque de cette obligation-là, le 5 % qu'on reçoit va être entièrement imposé au taux marginal.

Si on achète une obligation du même émetteur, même échéance, même 5 % de rendement à échéance, mais on l'achète à un escompte, une portion du rendement qu'on va aller chercher, le 5 %, va venir sous forme de gains en capitaux, donc va être avantagée fiscalement. Il y a une opportunité ici d'aller dénicher ces obligations à escompte, encore une fois, qui ne se transigent pas à escompte parce qu'il y a un problème avec l'émetteur, mais seulement à cause du mouvement des taux d'intérêt, et par ce fait même, d'aller améliorer le rendement après impôt en prenant le même niveau de risque.

Eric : Je pense que c'est assez stupéfiant, surtout pour les contribuables canadiens qui sont très sensibles à l'impôt. Une autre chose qui, selon moi, est assez complexe à comprendre, c'est la taille du marché obligataire lui-même et les obligations escomptes qui ne sont qu'une partie de cet univers. Ma question pour toi, Roger, les titres à revenu fixe sont-ils généralement attrayants aujourd'hui ? Quelle portion du marché sont attrayantes pour l'équipe ?

Roger : On voit présentement une très belle opportunité, Eric, dans le marché obligataire. On est capable d'aller chercher des beaux rendements, des rendements de beaucoup supérieurs à ce qui était disponible il y a quelques années, sans prendre beaucoup de risques. Je m'explique. Aujourd'hui, on est capable de construire des portefeuilles qui ne prennent pas beaucoup de risques, ils sont capables d'aller chercher des rendements de 4-5 %.

Il y a quelques années, si on voulait aller chercher un rendement de 4-5 %, il fallait construire un portefeuille obligataire uniquement avec des obligations à très haut risque. C'est-à-dire des obligations de compagnies qui peut être ne survivront pas, qui ont emprunté beaucoup d'argent, qui ont des modèles d'affaires qui sont peut-être moins robustes ou des obligations à très long terme. Je pense notamment à l'obligation centenaire émise par l'Autriche qui avait un coupon de 2,45 %. Ce n'est pas beaucoup de rendement pour 100 ans.

Aujourd'hui, on voit une belle opportunité, mais ce n'est pas aussi simple que juste d'aller acheter des obligations au hasard. Il y a beaucoup d'obligations qui ont des risques qui sont peut-être très difficiles à comprendre. Je pense notamment aux obligations subordonnées.

L'année passée, on a vu Crédit suisse qui a eu une restructuration forcée où certains investisseurs obligataires ont eu une mauvaise surprise. Ils pensaient avoir acheté une obligation d'une compagnie très solide, mais finalement, dans la structure de ces obligations-là, il y avait des risques et ils ont tout perdu. Ce n'est pas aussi simple de juste dire : « Je reconnais la compagnie, on va être correct. » Il faut faire le travail. Des belles opportunités, mais aussi des risques qu'il faut comprendre quand on construit un portefeuille obligataire.

Eric : Roger, comment est-ce que l'équipe attaque un univers de titres aussi vaste ?

Roger : La clé, Éric, pour bien construire un portefeuille obligataire quand on fait face à des options innumérables, comme dans le marché obligataire, c'est de bien comprendre les risques qu'on prend. On essaie toujours de bien calibrer les risques de durée qu’on prend, c'est-à-dire l'exposition aux mouvements des taux d'intérêt et l'exposition aux risques de crédit.

Ultimement, il n'y a rien de pire dans un portefeuille obligataire que d'avoir acheté une obligation d'une compagnie qui éprouve des difficultés et ne se retrouve plus en position de nous payer. Beaucoup du travail qu'on fait consiste à essayer de trouver les compagnies qui ont des modèles d'affaires, qui ont des bilans, qui ont des équipes de gestion, qui nous aident à réduire ces risques.

Eric : Effectivement, cela me semble une tâche assez ardue, Roger. Pour les personnes qui nous écoutent et qui voudraient profiter des compétences de l'équipe, quelle serait ta recommandation ?

Roger : Tel que mentionné, Éric, je pense qu'il y a une opportunité en revenu fixe qu'on n'a pas vue pour plusieurs années. Chez Dynamique, on a beaucoup de solutions qui, dans cette optique-là, pourraient être intéressantes. Je pense plus précisément à notre fonds négocié en bourse DXDB qui est entièrement focussé sur des obligations de très haute qualité qui transigent avec des escomptes. On vient chercher l'opportunité de rendement, mais en même temps, on amène une fiscalité avantageuse.

Eric : Fantastique, Roger. Merci de m'avoir accordé ton temps et d'avoir partagé tes perspectives aujourd'hui. Ce fut un véritable plaisir. Nous remercions notre public pour le temps qu'ils nous ont consacré et l'attention qu'ils nous ont accordée. Portez-vous bien.

Présentateur : Ce document audio a été préparé par Gestion d'actifs 1832 S.E.C. aux fins d'information seulement. Les points de vue exprimés au sujet d'un placement, d'une économie, d'une industrie ou d'un secteur du marché en particulier, ne doivent pas être considérés comme une recommandation d'achat ou de vente, ni comme des conseils en placement. Ils ne dénotent par ailleurs aucune intention d'achat ou de vente des gestionnaires de Gestion d'actifs 1832 SEC. Ces points de vue peuvent changer à tout moment selon l'évolution des marchés et d'autres facteurs.

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