On the Money

 

Exploration des principaux thèmes de placement d’actualité

2 octobre 2020

Oscar Belaiche, vice-président principal et gestionnaire de portefeuille,  partage son point de vue sur quelques-uns des thèmes clés ayant émergé cette année et offre des conseils sur la façon d’en tenir compte dans vos décisions de placement. (Traduction française de la transcription à venir)

PARTICIPANTS

Mark Brisley
Directeur général et chef, Fonds Dynamique

Oscar Belaiche
Vice-président et gestionnaire de portefeuille

PRÉSENTATION

Mark Brisley : Vous écoutez On The Money de Fonds Dynamique, une série de balados qui vous donne accès à certains des portefeuillistes les plus aguerris en gestion active ainsi qu’à des maîtres à penser dans le domaine de la finance. Lors de nos rencontres, nous posons à nos invités des questions pertinentes afin de connaître leur point de vue sur la conjoncture et de recueillir leurs conseils sur la manière de composer avec le contexte actuel.

Bonjour, et bienvenue à ce nouvel épisode du balado On The Money. Je suis Mark Brisley, chef de Fonds Dynamique. Dans l’actuel contexte de rendements obligataires et de taux d’intérêt faibles à long terme, il n’y a rien de surprenant à ce que les actions qui peuvent fournir un revenu en tant que placement et catégorie d’actif retiennent l’attention. Gérant des capitaux depuis 1997, mon invité d’aujourd’hui a forgé son point de vue sur les actions productives de revenu au fil de sa longue carrière de plus de 38 ans, au cours de laquelle il a aussi acquis de l’expérience en gestion d’actifs, en promotion immobilière et en services bancaires aux entreprises.

Oscar Belaiche dirige l’équipe de Dynamique responsable des actions productives de revenu, qui comprend maintenant plus de 18 spécialistes en placement et gère des actifs supérieurs à 18 milliards $ pour les clients de Fonds Dynamique. Il a mis au point une démarche qui met l’accent sur les placements de qualité à prix raisonnable (QUARP). Il est un adepte de l’analogie sportive selon laquelle la défense permet de remporter les championnats en matière de placements. Cela signifie qu’on doit être prêt à renoncer à une partie de la hausse des parquets pour protéger l’actif contre un repli des marchés. Comme il le répète souvent : « On gagne la course sur un cycle complet du marché en progressant lentement, mais sûrement, et en conservant ses placements ».

Mark Brisley : Bonjour, Oscar. Nous sommes heureux de vous accueillir. Merci de vous joindre à nous.

Oscar Belaiche : Merci, Mark.

Mark Brisley : J’aimerais d’abord vous poser une question au sujet de l’année hors du commun que nous avons connue. Vu les turbulences qui ont secoué les marchés, nous avons assisté à l’une des pires chutes de toute l’histoire, tant du côté des parquets que de l’économie, puis à une reprise inégalée. Les prévisions relatives à la conjoncture et aux bénéfices vont dans tous les sens. Par ailleurs, nous ne savons pas s’il y aura d’autres mesures de relance, ni quelle tournure prendra la pandémie. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi, selon vous, cette année 2020 s’est avérée aussi extraordinaire?

Oscar Belaiche : En faisant quelques recherches, j’ai découvert que nous n’avions pas vécu de situation semblable depuis 1900. Quatre évènements sont survenus cette année. Or, une telle situation n’a eu lieu que durant trois autres années depuis 1900. Premièrement, il y a eu la pandémie mondiale, bien sûr, qui constitue le principal évènement. Deuxièmement, la crise sanitaire a entraîné une récession. Troisièmement, en raison des inégalités raciales, nous avons assisté à des protestations massives. Quatrièmement, des élections intenses auront lieu dans moins de 50 jours entre les républicains et les démocrates aux États-Unis. Ces quatre évènements ont bouleversé l’échiquier, car personne n’avait vécu une telle situation ni composé avec de telles circonstances depuis 1900, voire avant. Il faut remonter aussi loin que cela. Notre société a fait l’objet d’un certain nombre de changements, et les gens tentent de s’y ajuster. Il y a divers degrés d’ajustements, de détresse et d’occasions à saisir.

Mark Brisley : Nous continuons d’observer une désynchronisation entre les évaluations et l’économie. Quelles ont été les répercussions sur les parquets?

Oscar Belaiche : Les ratios cours-bénéfice ont augmenté. Ces ratios permettent d’évaluer les marchés, tout comme la valeur liquidative et les flux de trésorerie actualisés. Les bénéfices de certaines sociétés grimpent, particulièrement dans le secteur de la technologie, en raison du virage numérique. Plusieurs entreprises se sont adaptées à la progression de la numérisation et du télétravail. Certains secteurs et sociétés n’ont pas su s’ajuster aussi bien. Ils ont affiché une croissance négative ou nulle.

Cette désynchronisation est attribuable aux importants stimulants budgétaires et monétaires. Les initiatives des gouvernements ont permis de remplacer les revenus perdus dans de nombreux cas, alors que celles des banques centrales ont contribué à assurer la liquidité des marchés. Ces mesures combinées ont entraîné la baisse du taux d’actualisation appliqué aux flux de trésorerie. Ainsi, la valeur des flux de trésorerie disponibles s’est donc considérablement appréciée, particulièrement dans les secteurs axés sur la croissance.

Il y a également eu une dissociation entre la croissance et la valeur ainsi qu’entre la technologie et les secteurs plus traditionnels, comme les cycliques ou les défensifs.

Mark Brisley : La situation a certainement amené beaucoup d’investisseurs et de gestionnaires de capitaux à s’interroger sur les différences entre les marchés et l’économie. Des stimulants budgétaires et monétaires incroyables ont été injectés dans le système, surtout depuis le début de l’année.

Qu’adviendra-t-il si ce soutien commence à diminuer?

Oscar Belaiche : C’est une excellente question. Ce soutien budgétaire et monétaire s’est avéré essentiel. Cependant, les Américains, notamment, n’ont pas réussi à s’entendre sur l’ampleur du prochain programme de relance, considéré comme nécessaire par de nombreuses personnes pour assurer le fonctionnement du pays jusqu’à la fin de la pandémie, ou d’ici à ce que ses effets soient minimisés. Il faut que le vaccin ou des méthodes de traitement appropriées voient le jour (certaines commencent à émerger). Ainsi, nous n’aurons plus à porter de masque ni à rester éloignés les uns des autres, ce qui nuit à de nombreux secteurs à l’heure actuelle.

Le commerce de détail, les restaurants, les hôtels, les voyages, le tourisme, les immeubles de bureaux, les sports et les stades ont particulièrement écopé. Tous les endroits où les gens se rassemblent ont encore besoin de soutien. Or, la relance budgétaire s’essouffle aux États-Unis, car les républicains et les démocrates ne parviennent pas à s’entendre sur le niveau d’aide requis. Par ailleurs, des élections auront lieu et le gouvernement pourrait interrompre ses activités. Récemment, la juge Ginsburg est décédée, ce qui a d’autres répercussions, par exemple pour l’Obamacare, qui soutient également l’économie à un niveau différent.

L’échiquier est quelque peu bouleversé. Idéalement, les stimulants diminueront progressivement quand des vaccins et des traitements augmenteront notre liberté sur les plans social et économique.

Mark Brisley : Vous avez mentionné la bifurcation actuelle des actions, entre celles qui ont bénéficié de la pandémie et celles qui en ont souffert. Je déteste l’expression « bénéficiaires de la COVID-19 », mais vous avez cerné ce concept en décrivant la manière dont il a touché divers secteurs. Pouvez-vous nous en parler un peu plus?

Oscar Belaiche : On peut comparer la situation à un haltère. À l’une des extrémités de l’haltère se trouvent les bénéficiaires de la COVID-19, soit les actions de la technologie et de croissance qui brillent dans le cadre du virage numérique, ainsi que les titres tirant parti du télétravail, de l’infonuagique, du commerce en ligne et des livraisons à la maison. Tous ces facteurs ont propulsé les secteurs profitant de la COVID-19, principalement la technologie. Amazon, qui est issue de la consommation discrétionnaire, est aussi bénéficiaire de la pandémie, tout comme Facebook, Google et Netflix, qui font partie des communications. À l’autre extrémité de l’haltère, il y a les bénéficiaires d’un vaccin, qui écopent, car il n’y a toujours pas de vaccin. Nous nous trouvons encore dans les limbes, alors nous avons besoin des mesures de relance budgétaire et monétaire dont nous avons discuté. Les segments qui profiteraient d’un vaccin sont la finance, les industries, l’immobilier, l’énergie et les services publics (FIREU en anglais). Une partie des activités de la finance est évidemment sensible à l’économie et aux taux d’intérêt. La chute des taux exerce des pressions sur les marges d’intérêt nettes des sociétés financières. Les industries font partie des secteurs cycliques, qui dépendent également de la croissance du produit intérieur brut.

Les industries ont connu une reprise, mais certainement pas aussi forte que celle des bénéficiaires de la COVID-19, qui se trouvent à l’autre extrémité de l’haltère. L’immobilier a été touché de nombreuses façons. Certes, le marché de l’habitation lui a donné un bon coup de pouce, les gens cherchant des logements meilleurs ou plus grands. Les immeubles de bureaux, les centres commerciaux et les hôtels n’obtiennent pas de bons résultats dans le contexte actuel. De plus, la demande d’énergie a diminué, car ces lieux ne sont pas ouverts comme auparavant. Les services publics, qui restent selon nous très attrayants, ont fait l’objet de ventes massives, parce qu’ils ne constituent pas des bénéficiaires de la COVID-19.

À mon avis, à mesure que davantage de certitude entourera l’arrivée d’un vaccin, les secteurs FIREU tireront parti de la situation.

Mark Brisley : Parmi les secteurs dont vous venez de parler, il y a bien sûr l’immobilier, qui alimente beaucoup les conversations. On se demande surtout si l’immobilier commercial redeviendra ce qu’il était. J’aimerais entendre votre point de vue à cet égard, à la lumière de votre expérience, et connaître les perspectives du segment.

Oscar Belaiche : L’immobilier englobe un certain nombre de sous-secteurs, tout comme le marché boursier comprend les secteurs GICS. La pandémie a eu plusieurs répercussions sur chacun de ces sous-secteurs. À la lumière de notre discussion, on peut également répartir les sous-secteurs entre ceux qui ont profité de la COVID-19 et ceux qui n’en ont pas bénéficié, mais tireront parti d’un vaccin. Par exemple, le segment des immeubles de bureaux éprouve de sérieuses difficultés, car les gens ne sont pas retournés sur leur lieu de travail. Même s’ils le faisaient aujourd’hui, les immeubles de bureaux seraient seulement remplis à 25 ou 50 % de leur capacité. Je n’en sais pas beaucoup plus. Si on regarde les évaluations sur un à deux ans, les immeubles de bureaux sont attrayants, car leurs cours sont nettement moins élevés que par le passé. Cependant, si on pense que les choses ont beaucoup changé, on s’en tiendra sans doute loin. En effet, qu’arrivera-t-il si les gens ne vont plus sur leur lieu de travail et continuent de travailler de la maison? Cela aura une incidence sur la demande. Le commerce de détail est le sous-secteur le plus durement touché. Il écopait déjà en raison du commerce électronique, d’Amazon et du magasinage en ligne, mais la tendance s’est accélérée.

Les centres commerciaux ont vraiment mordu la poussière, car les gens n’osent plus sortir, se retrouver dans une foule et flâner dans les boutiques de vêtements ou autres, etc. Ils magasinent davantage en ligne, ce qui a d’énormes répercussions sur le secteur du détail, déjà en difficulté. Quant aux industries, elles ont très bien fait, car les entrepôts sont essentiels. Les sociétés, comme Amazon, qui acheminent les articles achetés en ligne ont besoin d’entrepôts pour stocker les biens qui seront ramassés par camion, peut-être chargés sur un avion, puis livrés par camion. 

Parlons maintenant des logements multifamiliaux. Les immeubles où les habitants peuvent se rendre à leur logement sans avoir à prendre l’ascenseur sont très intéressants. Les grands immeubles situés dans les milieux urbains, qui ressemblent maintenant un peu à des villes fantômes, ont plus de difficultés. Il y a aussi une importante bifurcation entre les petits et les grands commerces. Pour l’ensemble des commerces de petite taille comme les boutiques, les nettoyeurs à sec, les restaurants, les détaillants et les commerces ayant pignon sur rue, les activités ont beaucoup diminué.

Certaines de ces entreprises n’arrivent même pas à payer leur loyer. Il y a beaucoup de pertes d’emploi et de destruction de la richesse dans ce secteur. Par contre, les gros détaillants, dont plusieurs ont été considérés comme des services essentiels pendant le confinement, ont eu le vent dans les voiles. Il existe un acronyme pour ces sociétés : WATCH (Walmart, Amazon, Target, Costco et Home Depot). Les entreprises de ce genre subsisteront sans l’ombre d’un doute et pourraient même briller, peu importe le contexte, que l’on parle de la pandémie ou du vaccin. Il s’agit d’un point de vue sur la manière dont l’immobilier a été touché. L’autre segment est le marché de l’habitation. Les maisons et les locations unifamiliales ont aussi fait l’objet d’une forte demande, car les gens préfèrent avoir plus d’espace et quittent donc les centres urbains au profit des banlieues. Fait intéressant, il y aura éventuellement un vaccin, et la situation reviendra à la normale prépandémie, selon moi. Qu’arrivera-t-il quand ces personnes prendront les transports en commun pour retourner travailler en ville si leurs employeurs leur demandent de réintégrer leur bureau? Il faudra voir comment les choses se dérouleront.

Mark Brisley : Merci d’avoir partagé votre point de vue sur l’immobilier. Vos commentaires sont très éclairants. Il y a tellement de choses à savoir sur chaque secteur. Vous avez également créé l’acronyme PEST pour décrire le contexte actuel. Expliquez-nous ce qu’il signifie.

Oscar Belaiche : En tant qu’investisseurs, nous essayons de créer des cadres de réflexion, dont l’un consiste à déterminer les thèmes actuels. Nous avons déjà discuté des bénéficiaires d’un vaccin, du télétravail, de l’infonuagique et du virage numérique, qui constituent des grands thèmes cette année, tout comme la tendance à rester chez soi. Pour essayer d’inscrire le contexte actuel dans un cadre, nous avons créé l’acronyme PEST, car nous envisageons la situation actuelle des points de vue politique, économique, social et technologique. Sur le plan politique, les élections présidentielles constituent le principal enjeu cette année. Elles pourraient entraîner des répercussions, comme l’imposition des riches et la redistribution de la richesse en raison des inégalités au chapitre des revenus.

Cela m’amène à parler des questions économiques, qui ont un lien avec la politique et qui incluent le chômage et la théorie monétaire moderne, selon laquelle les gouvernements peuvent imprimer de l’argent pour rien. Cela signifie que les revenus et les actions se détériorent ou se sont détériorés. Cela inclut aussi le concept du revenu universel de base, en vertu duquel tout le monde devrait avoir droit à un niveau de revenu minimal pour survivre. Ces thèmes ont fait couler beaucoup d’encre cette année, car des millions de personnes se sont retrouvées au chômage sans faute de leur part ni des entreprises pour lesquelles elles travaillent, qui n’ont fait que se retrouver dans les secteurs ne tirant pas parti de la pandémie. Comme je l’ai mentionné plus tôt dans l’analogie de l’haltère, ces entreprises bénéficieraient d’un vaccin, mais se classent pour l’instant parmi celles qui ne profitent pas de la COVID-19. 

Les aspects sociaux découlent également des aspects économiques. On discute actuellement de socialisme par opposition au capitalisme. Il a récemment été question d’un capitalisme plus social qui tente d’effacer les inégalités sociales (mouvement Black Lives Matter pour les inégalités raciales), des répercussions du vaccin et du retour à la normale sur le plan social, car nous avons besoin d’une vie sociale pour nous épanouir. On a aussi discuté des changements technologiques que j’ai mentionnés, notamment le virage numérique, le cybercommerce et le télétravail, qui constituent des changements majeurs se produisant de façon accélérée. Il s’agit des thèmes PEST.

Mark Brisley : Peu importe le vaccin ou l’évolution de la situation attribuable à la pandémie, on peut sans doute dire que le monde a changé à jamais. La manière dont nous nous rassemblons se transforme, et le virtuel constitue probablement une solution réaliste. Les thèmes PEST représentent-ils des thèmes d’investissement à long terme selon vous?

Oscar Belaiche : Oui, absolument. Ces thèmes façonnent désormais notre société et entraînent plein de répercussions sur les évaluations et les taux d’intérêt (qui sont plus bas), ainsi que sur différents secteurs, par exemple, la finance et l’immobilier.

Il y a toutes sortes de conséquences, absolument. 

Mark Brisley : J’aimerais vous poser une question précise sur deux fonds équilibrés importants que vous gérez, soit le Fonds de rendement stratégique Dynamique et le Fonds de revenu de dividendes Dynamique. À la lumière des sujets que vous avez abordés jusqu’à maintenant, pouvez-vous nous parler un peu du positionnement actuel de ces deux mandats?

Oscar Belaiche : Quand nous composons nos portefeuilles, nous diversifions les secteurs. Il y a 11 secteurs GICS, et nous participons pratiquement à chacun d’entre eux. À l’heure actuelle, le Fonds de rendement stratégique Dynamique et le Fonds de revenu de dividendes Dynamique, deux mandats équilibrés, sont composés à parts égales (50-50) d’actions ainsi que de liquidités et de titres à revenu fixe. Ce sont des placements qu’on pourrait qualifier de sûrs et de peu audacieux. La pondération 60-40 constitue la composition normale.

Une composition audacieuse comprendrait 70 % d’actions, contre 30 % de liquidités et de titres à revenu fixe, tandis qu’une répartition prudente inclurait 40 % d’actions, contre 60 % de liquidités et de titres à revenu fixe. Nous misons sur une stratégie sûre, et nous avons utilisé quelques stratégies d’options pour compléter nos positions boursières et générer un revenu entre-temps. Ainsi, nous sommes payés pour attendre et bénéficions d’une protection contre les replis grâce à la vente d’options de vente. 

Mark Brisley : Comme vous mettez l’accent sur les actions versant des dividendes, j’aimerais vous demander comment vous voyez le contexte actuel pour ce type de titre. De plus, les sociétés maintiennent-elles leur dividende, le réduisent-elles ou l’annulent-elles carrément? Que vous disent les dirigeants des sociétés dans lesquelles vous investissez?

Oscar Belaiche : En ce qui concerne les actions, la plupart des sociétés sur lesquelles nous misons maintiennent leur dividende. Cela ne signifie pas que toutes les entreprises font la même chose. Certaines sociétés œuvrant dans quelques-uns des secteurs les plus touchés qui ne bénéficient pas de la pandémie ont abaissé leur dividende. Du côté des entreprises en portefeuille, il y a eu très peu de baisses des dividendes, car nous tablons sur des joueurs défensifs de grande qualité, qui affichent un bilan étincelant et qui profitent d’avantages concurrentiels. Nous sommes sûrs qu’elles survivront et qu’elles seront en mesure de maintenir leur dividende. Idéalement, une fois la crise sanitaire derrière nous, elles parviendront de nouveau à accroître leurs dividendes ou leurs distributions.

Mark Brisley : Les investisseurs et les conseillers du Canada se questionnent beaucoup sur les rapides changements démographiques et le contexte de placement. Ils sont à la recherche d’un portefeuille qui peut produire des revenus. Cet objectif est devenu plus difficile à atteindre aujourd’hui. Il en est d’ailleurs question dans les médias et dans des articles à large diffusion. Que diriez-vous aux épargnants qui ont besoin d’un portefeuille générant des revenus en ce qui a trait à la manière dont vous gérez vos mandats en ce moment?

Oscar Belaiche : Nous investissons dans les actions productives de revenu. Nous misons sur des sociétés de grande qualité qui versent des dividendes ou des distributions, et nous accordons de l’importance à la durabilité des dividendes. C’est ce que nous faisons depuis longtemps. De nos jours, les titres des sociétés qui peuvent maintenir leur rendement en dividende se négocient à un écart qui se situe entre le rendement et le taux sans risque, soit celui des obligations à 10 ans du Trésor américain ou du gouvernement canadien, selon le cas. Aux États-Unis, cet écart n’a pas été aussi élevé depuis environ 1958.

Cela fait plus de 60 ans que les écarts n’ont pas été aussi attrayants. Au Canada, nous n’avons jamais vu des écarts aussi alléchants par rapport au rendement des émissions fédérales à 10 ans. Comme je l’ai mentionné, c’est l’année des « super perturbations ». Selon moi, les choses finiront par se stabiliser (ce n’est pas encore le cas). La campagne de vaccination donnera éventuellement les résultats escomptés, et les cas deviendront moins nombreux, tout comme les hospitalisations. Il y a déjà moins de gens hospitalisés et de décès. De plus, les traitements s’améliorent. Une fois le vaccin disponible, les rendements en dividendes s’avéreront fort intéressants.

Je crois qu’ils sont déjà attrayants aujourd’hui pour ceux qui ont la patience d’attendre un an ou deux, le temps que la situation s’améliore et se stabilise. Les retraités et ceux qui planifient de prendre leur retraite continuent d’avoir besoin de revenus. Le contexte actuel est en fait plus favorable que jamais au Canada et qu’au cours des 60 dernières années aux États-Unis.  

Mark Brisley : Merci, Oscar. Je souhaite rappeler aux investisseurs qu’il convient de consulter un conseiller financier qualifié en ce qui concerne leurs placements. Merci à tous de vous être joints à nous. Je vous remercie de votre présence, Oscar.

Oscar Belaiche : Merci, Mark.

Mark Brisley : Vous venez d’écouter un autre balado On the Money de Fonds Dynamique. Pour en savoir davantage sur Dynamique et sa gamme complète de fonds, communiquez avec votre conseiller financier ou visitez notre site Web à dynamique.ca.

Voix hors champ : Ce document audio a été préparé par Gestion d’actifs 1832 S.E.C. aux fins d’information seulement. Les points de vue exprimés au sujet d’un placement, d’une économie, d’une industrie ou d’un secteur du marché en particulier ne doivent pas être considérés comme une recommandation d’achat ou de vente ni comme des conseils en placements. Ils ne dénotent par ailleurs aucune intention d’achat ou de vente des gestionnaires de Gestion d’actifs 1832 S.E.C. Le contenu du présent document peut changer à tout moment en fonction de la conjoncture. Nous déclinons toute responsabilité quant à sa mise à jour.

Ce document audio renferme des renseignements ou des données provenant de sources externes qui sont réputées fiables et exactes en date de la publication, mais Gestion d’actifs 1832 S.E.C. ne peut en garantir la fiabilité ni l’exactitude. Aucun renseignement contenu dans les présentes ne constitue une promesse ou une représentation de l’avenir ni ne doit être considéré comme tel. Les placements dans les fonds communs peuvent entraîner des commissions, des commissions de suivi ainsi que des frais de gestion et des charges. Prenez connaissance du prospectus avant d’investir. Les taux de rendement indiqués correspondent aux rendements totaux historiques, composés chaque année. Ils incluent la variation de la valeur des titres et le réinvestissement de toutes les distributions. Ils ne tiennent pas compte des commissions de souscription et de rachat, des frais optionnels ni des impôts payables par un porteur de titres, qui auraient pour effet de réduire le rendement. Les titres de fonds communs ne sont pas garantis; leur valeur change fréquemment et le rendement antérieur est susceptible de ne pas se répéter. 

Écouter sur