PARTICIPANTS
Éric Hallé
Animateur, Vice-président régional, est du Canada
David De Pastena
Vice-président, Solutions de portefeuilles
[musique]
Éric Hallé: Vous écoutez On The Money de Fonds Dynamique, une série de balados qui vous donnent accès à certains des gestionnaires de portefeuilles les plus aguerris en gestion active, ainsi qu'à des leaders d'opinion dans le domaine de la finance.
Lors de nos rencontres, nous posons à nos invités des questions pertinentes afin de connaître leur point de vue sur la conjoncture et de recueillir leurs conseils sur la manière de composer avec le contexte actuel.
Bienvenue à un autre balado On The Money. Mon nom est Éric Hallé, vice-président régional Est du Canada pour Fonds Dynamique et j'anime la version française de la série. Aujourd'hui, nous allons explorer les défis auxquels les investisseurs peuvent être confrontés à l'approche de la retraite.
La retraite peut être un nouveau chapitre passionnant dans la vie, mais elle comporte également son propre ensemble de défis financiers uniques. À l'aide de notre invité, nous approfondirons les sujets tels que la gestion des risques, la maximisation des revenus de retraite et la navigation des fluctuations de marché.
Pour nous aider à naviguer cette phase critique de votre parcours financier, nous sommes accompagnés de monsieur David De Pastena. David possède plus de 20 ans d'expérience dans les conseils aux clients et la gestion d'actifs institutionnels. Au cours des 9 dernières années, son attention s'est surtout portée sur le travail individuel avec plus de 500 conseillers financiers qu'il a aidé à systématiser leur processus de placement. Il possède par ailleurs une connaissance approfondie de la composition des portefeuilles et des placements spécialisés. Monsieur De Pastena détient les titres suivants : CFA, CFD, CAIA, CIM et le FCSI. Bonjour, David.
David De Pastena: Bonjour Éric.
Éric: Pas de secret pour personne, les marchés sont devenus volatiles et dangereux, et surtout pour les personnes vivant de ces actifs. Est-ce que tu pourrais nous rappeler pourquoi il s'agit plus que jamais d'une période périlleuse pour les retraités et préretraités?
David: Éric, c'est une très bonne question. Premièrement, nous avons sorti après COVID d'un market à la hausse qui était assez impressionnant. En 2021, on a eu des rendements phénoménaux. Nous regardons depuis 2016 jusqu'à peu près 2022, quand ils ont commencé à monter les taux d'intérêts, c'était un temps où l'investissement était un peu plus facile, même pour les retraités.
Nous arrivons dans une situation peut-être différente. On arrive dans une situation où le niveau d'endettement pour les pays n'a jamais été aussi élevé. On arrive à une période dans l'historique du marché où la volatilité a augmenté d'une façon importante, et peut-être c'est permanent, où on va voir plus de volatilité plus souvent.
Statistiquement, ce qui est peut-être une mauvaise nouvelle, c'est qu'avant que, ce qu'on dit en anglais, le prochain bull market parte, souvent, il y a des périodes de consolidation où le marché monte un peu, descend un peu, monte un peu, descend un peu, mais on reste dans la même balise qu'on a commencé. On a vu une période de même de 2000 à 2010, plus ou moins, et possiblement, ça peut être la période qu'on voit en ce moment, avant qu'on ait le nouveau marché à la hausse de long terme.
Cette période-là où on voit une hausse, une baisse, une hausse, une baisse, puis ce qu'on appelle un sideways market, est assez dangereuse pour des retraités et du monde à la préretraite. La raison, c'est que si nous prenons quelqu'un qui décaisse de leur portefeuille, donc ils font des retraits, ils prennent leur capital, puis ils se payent la qualité de vie, dans le fond. Un client qui a un million, j'utilise comme un chiffre rond, puis il décaisse 50 000 par année, mais il ne faut pas oublier, le un million au moment de la retraite va être à 950 000. Si nous avons une grosse correction de 20 %, 15 %, ce portefeuille peut valoir dans les environs de 800 000, 850 000. Ça va être beaucoup. On diminue notre capital beaucoup.
Si nous avons un portefeuille de retraite où on décaisse nos actifs en même temps qu'un marché qui est volatil souvent, ces genres de marchés-là, puis je ne sais pas combien de temps ça va durer, ces marchés-là, puis si ça va continuer, ça peut être très dangereux pour des retraités, puis des préretraités. Ça va augmenter d'une façon importante la possibilité de manquer d'argent dans les années futures.
Éric: David, tu as mentionné des conditions de marché qui étaient peut-être plus faciles à partir de 2021, et souvent, on peut faussement penser que ça devient facile d'investir dans les marchés. Retour à la réalité est venu assez raide pour plusieurs depuis les dernières années.
Tu as mentionné les pays qui sont de plus en plus endettés, une volatilité plus accrue dans les marchés qui est peut-être une nouvelle réalité. Tu as également fait allusion au sideways market, le fameux marché en dents de scie, où ce qu'on voit une espèce de consolidation des positions acheteurs, vendeurs avant la prochaine hausse du marché boursier. Dans ce contexte-là, qui n'est vraiment pas évident, que peuvent faire nos retraités?
David: Éric, il y a plusieurs stratégies, je peux peut-être en parler un petit peu, qui m'inspirent, des caisses de retraite, les fonds de pension. Si nous reculons un petit peu pour donner un historique des fonds de pension pour les 40 compagnies publiques, en début du XXIᵉ siècle puis dans les années 90, la tendance était que l'employeur nous donnait une prestation quand on prenait notre retraite. C'était commun, tout le monde avait un fonds de pension, puis on travaillait pendant longtemps dans les compagnies.
Il y a une couple de choses se sont passées. Premièrement, ces employeurs-là à travers le monde ont pris le risque. Eux autres prenaient de l'argent, qui était de leur argent, qu'ils mettaient dans un fonds de pension, puis ils investissaient ça.
Qu'est-ce qui est arrivé, c'est qu'avec plusieurs marchés à la baisse, quand le fonds de pension perd de l'argent, toutes choses constantes selon les lois à travers le monde pour les fonds de pension, les employeurs sont obligés de mettre la différence pour être sûr qu'il y en a assez pour les rentiers.
La tendance depuis les 20 dernières années, c'est que les employeurs voulaient diminuer ce risque-là dans les fonds de pension, s'il en reste encore des fonds de pension évidemment. Il y a de moins en moins chez les grands employeurs. Ceux qui en ont, ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont décidé de dire : « On va gérer le risque de ça en utilisant une stratégie, qui s'appelle LDI », c'est un rapprochement des flux de trésorerie. Ce qu'ils font, c'est qu'ils vont égaliser les passifs, donc les paiements aux rentiers, et les actifs qui rentrent.
Je vous dis ça, parce que c'est une façon qui est intéressante de nous inspirer pour le détail, pour les investisseurs qui écoutent aujourd'hui, peut-être une stratégie à considérer. J'appelle ça des portefeuilles qui génèrent des chèques de paye, mais c'est le même principe. C'est qu'on crée un portefeuille qui génère du revenu pour couvrir nos dépenses, exactement comme les fonds de pension font. Ce qui arrive, c'est que si nous avons un portefeuille qui génère des revenus, on ne touche jamais notre capital. Peu importe ce qui se passe dans le marché, notre revenu, toutes choses constantes, va aller perpétuellement.
Éric: David, tu mentionnais les fonds de pensions, prestations déterminées, c'est quasiment en voie d'extinction, on parle beaucoup plus de cotisations déterminées. Les risques sont vraiment beaucoup moins grands pour les employeurs. Je pense que c'est comprenable dans leur situation, ils ne veulent pas couvrir un manque à gagner.
Quelque chose que tu as mentionné qui a eu mon attention : générer des portefeuilles type chèque de paye. Concrètement, si on regarde dans la composition d'un tel type de portefeuille, on parle de quoi?
David: Je les appelle des portefeuilles type chèque de paye, parce que ce sont des portefeuilles qui génèrent du revenu d'une façon biologique. Ça veut dire que si nous investissons un million, c'est un portefeuille naturellement qui va générer 50 000, 40 000 ou 60 000, dépendant le montant qu'on choisit, puis la façon qu'on crée notre portefeuille.
C'est intéressant parce que si nous regardons la différence entre un portefeuille d'accumulation, les 30-40 ans avant la retraite, habituellement, la cible, c'est sur le rendement et le risque, qui sont importants. Dans la littérature classique, dans l'investissement et finance, tous ceux qui ont appris à l'université, on veut maximiser le rendement et diminuer le risque selon ce qu'on appelle la courbe efficiente.
C'est différent pour des retraités qui veulent avoir un portefeuille qui génère du revenu d'une façon constante, parce qu'on ne veut pas nécessairement cibler les classes d'actifs les plus efficaces, on veut cibler les flux de trésorerie les plus efficaces. On veut prendre notre concentration, notre cible, puis on veut la mettre sur les classes d'actifs, les fonds, les FNB, les actions, qui génèrent du revenu. L'importance sur le revenu est la plus importante.
Encore là, si nous générons un X pourcentage d'un portefeuille, toutes choses constantes, si on ne coupe pas ce genre de chèque de paye là, on va l'avoir perpétuellement. Il y a différentes façons de créer ce genre de portefeuille-là, il y a différent type d'actifs. Il y a même un petit peu les grandes caisses de retraite, les fonds de pension, ont cette philosophie-là de regarder-- Comme j'avais dit, eux autres veulent diminuer les risques de perte, parce qu'ils veulent être sûrs de payer leurs rentiers. C'est pour ça que le bilan d'un fonds de pension, on peut le répliquer d'une certaine façon avec des actifs qui génèrent du revenu.
Éric: Très intéressant, David. Tu as mentionné des choses comme : maximiser le rendement, minimiser le risque, maximiser le flux de revenus. Ce sont toutes des choses qui semblent très logiques, mais est-ce que tu es capable de donner des exemples concrets d'actifs qui sont productifs de revenus?
David: Si nous regardons un petit peu les caisses de retraite, les fonds de pension, il y a plusieurs classes d'actifs qui me ressortent. Entre autres, une des sous-classes d'actifs qui est intéressante, c'est l'immobilier. Si nous regardons les détenteurs ou les actionnaires des grandes bâtisses qu'on voit à travers toutes les grandes villes au monde, ce sont souvent des fonds de pension. La raison pour laquelle, il y a plusieurs raisons.
Un, un fonds de pension peut prévoir dans l'immobilier le flux de trésorerie. Comme on l'avait dit, ce qu'ils veulent faire, c'est qu'avec une probabilité assez élevée, ils veulent prévoir les passifs, puis coordonner les deux pour diminuer le risque. Parce que si on a un actif qui nous donne du revenu, puis on paye cet actif-là au rentier, on n’a pas de risque.
L’immobilier est assez intéressant. Il y a différents types d’immobiliers, évidemment. Il y a l’immobilier commercial, le résidentiel, industriel. Quand on rentre dans ces classes-là, exemple, dans le résidentiel, il y a les appartements vis-à-vis des maisons, vis-à-vis différentes places. L’immobilier est une classe d’actifs intéressante quand on cible le flux de trésorerie, quand on crée des portefeuilles qui sont supposés générer du revenu. Ça se trouve à être une classe assez intéressante.
Il y a différentes façons de rentrer là. On peut aller sur la bourse, évidemment. On peut être avec un gestionnaire. On peut même acheter une bâtisse nous-mêmes. C’est sûr qu’une bâtisse nous-mêmes amène des risques différents. Ça, ça se trouve à être une classe d’actifs que souvent ces revenus-là vont monter avec l’inflation. Parce qu’on s’entend que les loyers vont juste dans une direction, ils montent, c’est très rare que les loyers descendent, puis souvent au même niveau que l’inflation. L’autre classe d’actifs qui est très intéressante, qui ressemble beaucoup à l’immobilier, c’est l’infrastructure.
Pourquoi? Parce que l’infrastructure est un investissement à très long terme. Si nous regardons, exemple, à Montréal, on a le nouveau train. Un gros investisseur là-dedans, c’est une caisse de retraite. Pourquoi? Parce qu’ils savent que ce train-là va durer 20-30-40 ans dans le futur, va avoir un flux de trésorerie qui est très stable et très prévisible, puis ça va augmenter avec les années. Ça, c’est un exemple de l'infrastructure. Si nous regardons même des aéroports, c’est intéressant. Il y a certains mandats qui investissent dans ces genres d’affaires-là.
L’infrastructure, puis l’immobilier, ce sont des classes d’actifs qui, toutes choses constantes, génèrent un flux de trésorerie qui monte avec l’inflation, du revenu qui est très stable. On peut investir là-dedans, recevoir le flux de trésorerie et, évidemment, le dépenser de notre vie. C’est le style un petit peu des caisses de retraite. Dans le fond, ce que je propose, c’est d’adopter un petit peu la philosophie des caisses de retraite, des fonds de pension, puis diminuer nos risques en ayant un portefeuille qui génère, dans ces genres de classes d’actifs là que je viens juste de mentionner, du revenu.
Éric: Merci beaucoup, David, pour les exemples concrets. Je pense qu’on a tous pu remarquer, lors d’un dernier voyage, les frais qui ont augmenté à l’aéroport ou même le nombre de routes privées ou à péage qui sont au Québec, en Ontario. Ma prochaine question, ce serait par rapport aux actions. Est-ce que les retraités devraient continuer à en détenir?
David: Évidemment, la réponse initiale à cette question-là, c’est selon le niveau de risque, la tolérance et la capacité de prendre du risque de chacun. Toutes choses constantes, si nous regardons des actions. Personnellement, je pense que beaucoup de retraités investissent dans des actions de dividendes, mais très peu de monde savent la différence entre les différentes compagnies qui génèrent des dividendes.
J’aimerais élaborer un petit peu plus, de dire peut-être considérer ces genres de compagnies-là. Je vais élaborer ça avec les deux types de compagnies qui payent des dividendes.
Nous avons un type de compagnie, exemple, compagnie A. Eux payent tous leurs bénéfices. Ils ont un dividende assez élevé, du revenu assez élevé. Des fois, quand les bénéfices sont trop bas, ils gardent ce dividende-là, puis ils empruntent de l’argent pour payer ce dividende-là. Il y a beaucoup de compagnies dans les marchés à travers le monde qui font ça, parce qu’ils veulent que les investisseurs achètent les actions pour le revenu. Il y a des pour, puis des contre de ça.
Le contre, c’est que quand ça va mal pour des compagnies, puis on s’entend que ce n’est pas : « Si les affaires vont mal pour une compagnie », c’est : « Quand ça va aller mal », toutes les compagnies ont de la misère de temps en temps, ça dépend le cycle économique, ces compagnies-là, qu’est-ce qui arrive? Elles vont emprunter pour garder ce dividende-là assez élevé. Ça, c’est un risque, évidemment.
L’autre type de compagnie qui paye un dividende, c’est ce que j’appelle des lois de catégorie. Eux, toutes choses constantes, ils vont passer les hausses de coût aux consommateurs, parce que les consommateurs aiment leur produit, puis ils sont capables de prendre la hausse, puis d’augmenter leurs dividendes à chaque année. Ils payent un peu moins que l’autre type de compagnie, compagnie de type A, mais ils augmentent leurs dividendes. Ce genre de compagnie là se trouve à avoir un revenu qui correspond un petit peu plus à l’inflation, qui monte avec l’inflation.
C’est un exemple de deux types de compagnies différentes qui payent des dividendes différents, puis une façon de philosopher différente. Évidemment, il faut évaluer lequel est plus pertinent pour vous. Personnellement, je pense qu’il y a peut-être de la place pour le deuxième type de compagnie, ou même le premier, dépendant votre sélection d’actions. Je propose peut-être de considérer quel type de compagnie vous achetez dans votre portefeuille de retraite, ce que vous recherchez, puis c’est quoi le niveau de risque que vous voulez.
Éric: Merci, David. Si j’aurais à résumer, je dirais que pas tous les dividendes sont créés de manière égale et il est très important de faire ses devoirs. Si on regarde la situation en 2022, une situation assez particulière, les obligations et les actions ont reculé de manière significative, comment est-ce qu’un retraité peut diversifier ses sources de revenus dans un tel contexte? Peut-être élaborer avec quelques exemples.
David: Je pense que de ce temps-ci, je vais revenir aux caisses de retraite, puis je vais revenir de mes expériences avec les investisseurs institutionnels. Si nous regardons les investisseurs institutionnels, ils ont réalisé que les classes d'actifs traditionnelles, exemple, des obligations et des actions, sont bien, mais si nous voulons quelque chose qui réagit différemment, on a besoin de considérer une autre clause d'actifs qui s'appelle des alternatifs.
Quand je parle d'alternatifs, c'est un parapluie qui est assez large. Dans le fond, un alternatif, c'est un investissement qui réagit différemment au marché que les actions et le revenu fixe. Ils réagissent différemment, donc ça se peut que quand le marché baisse, ces affaires-là montent ou quand le marché baisse, ils baissent moins. Je vais mettre une précision, je parle d'alternatifs, je propose pour un retraité de passer à du revenu alternatif.
Évidemment, ça va venir d'une classe d'actifs qui est alternative, mais peut-être de diversifier nos revenus. Souvent, le monde va avoir des revenus des classes d'actifs traditionnelles, du revenu fixe qui donnent un coupon, du revenu d'intérêt ou des compagnies de dividendes qui donnent des dividendes ou du gain en capital, mais peut-être de regarder des alternatives qui donnent du revenu qui est différent. Peut-être classé différemment, qui réagit différemment, qu'on n'a pas de risques qu'il y a des coupures ou il y a des hausses, puis des baisses de taux.
Je pense de ce temps-ci, surtout avec l'année qu'on a eue l'année passée, il faut vraiment considérer d'avoir des alternatives dans nos portefeuilles, surtout quand nous avons vu les actions et les revenus fixes descendre en même temps. On a besoin de quelque chose qui est, on va utiliser le yoga un petit peu, yin et yang un peu différent. C'est important d'avoir ça, ça va diminuer notre volatilité. En plus, on peut avoir du revenu qui est non corrélé, qui est très différent aux autres affaires.
C'est un petit peu comme avoir différentes sources de revenus qui ne sont pas reliées. Exemple, il y en a qui ont un immobilier, puis un T4, un employeur. Évidemment, ils ne sont pas corrélés. On essaye de faire la même chose dans les portefeuilles que dans la vraie vie. On veut avoir des revenus diversifiés.
Une classe d'actifs qui est intéressante, qui a moins de volatilité, à considérer, ce sont des alternatives qui utilisent des obligations, mais avec pas de risque de taux d'intérêt. Ça peut être intéressant. On est quand même investi dans des espèces d'obligations, mais d'une façon différente. Ces genres de mandats là sont capables de générer un coupon, du revenu, sans avoir un risque corrélé aux hausses de taux ou de baisse de taux, ou d'être volatils parce que les banques centrales augmentent ou descendent les taux d'intérêt.
En général, les investisseurs devraient regarder des alternatives ou même des stratégies d'options. Ça, c'est intéressant de ce temps-ci. Ça génère, d'une façon fiscalement avantageuse des fois, du revenu qui peut être favorable, puis assez élevés pour des retraités. Selon toutes les recherches qu'on a vues, si quelqu'un approche des taux de décaissement plus que 4-5-6 %, on ne va pas avoir le choix des fois de regarder ces classes d'actifs alternatives pour augmenter notre revenu potentiel.
Si nous regardons les dividendes, ils ne sont pas aussi élevés que ça, puis les taux d'intérêt, même s'ils ont monté beaucoup, ne sont pas si élevés que ça pour quelqu'un qui a besoin plus que 6 %, exemple. C'est qu'il y a une considération importante, puis je pense que le monde devrait considérer des alternatives dans leur portefeuille de retraite. Ce n'est pas juste pour des préretraités ou du monde en accumulation. Ça peut être même plus important pour les retraités, parce que ça se trouve des fois à diminuer la volatilité aussi.
Éric: David, tu nous as donné beaucoup d'options. Tu nous as parlé de stratégies, même alternatives. Que devraient vérifier les investisseurs pour s'assurer de détenir les actifs productifs de revenus les plus appropriés pour eux?
David: Éric, je vais résumer ça avec trois choses qu'on veut toujours utiliser comme une espèce de vérification, peu importe si on investit nous-mêmes ou avec un conseiller. Je pense qu'on devrait toujours faire la vérification de la constance d'une distribution, peu importe le produit : l'action, FNB ou fonds. Est-ce que le produit en tant que tel distribue un revenu à la fréquence qu'on veut? Ça, c'est la constance, premier affaire.
La deuxième affaire qui est importante, puis c'est peut-être l'affaire la plus importante de mon opinion, c'est la durabilité. Ce qui veut dire, je vais prendre un exemple, est-ce que cet investissement-là peut continuer à donner de la distribution, le revenu, le dividende, peu importe la façon que c'est payé, perpétuellement?
Je vais donner un exemple. J'avais parlé des compagnies qui augmentent le niveau d'endettement pour payer un dividende, mais ça, ce n'est pas soutenable, ce n'est pas durable dans le temps. C'est très dangereux dans le fond d'emprunter, emprunter, emprunter. Exemple, c'est comme de dépenser plus, mettre la différence sur ta carte de crédit, puis augmenter ta carte de crédit. Éventuellement, tu n'as plus de crédit. C'est une situation assez dangereuse.
La durabilité. Est-ce que le produit est capable avec le temps, perpétuellement, avec la meilleure façon qu'on peut faire, évidemment, il n'y a rien qui est 100 % à vie, avec une probabilité assez élevée, est-ce que cet investissement-là va continuer à payer ce qu'il est supposé de payer?
J’avais parlé de constance, durabilité, puis la troisième affaire, surtout pour des Canadiens, où on a un niveau de taux marginal imposable qui est assez élevé, la fiscalité est importante. Ce qui veut dire, est-ce que l’investissement est le meilleur pour, exemple, des comptes non enregistrés? Souvent, si nous regardons, je donne un exemple, un investissement en revenus fixes est taxé, toutes choses constantes, le niveau de taux marginal fiscal le plus élevé. Il faut regarder ce qu’on appelle notre net, puis notre brut en termes de notre fiscal.
On ne peut pas juste évaluer les investissements sur la constance, la durabilité. Surtout pour du monde dans des comptes non enregistrés, il faut faire très attention au type de revenus qu’on reçoit. Évidemment, du revenu d’intérêt est taxé beaucoup plus que des gains en capital. Ça, c’est important à prendre en considération aussi, parce que si nous avons trop de revenus-- Exemple, on peut perdre notre sécurité de vieillesse, parce qu’à un certain montant, le gouvernement a dit : « Tu as gagné trop cher, tu es riche, toutes choses constantes, il faut redonner ton paiement mensuel de sécurité de vieillesse. »
Ça, c’est important, c’est à considérer ces trois affaires-là : la constance, la durabilité, puis la fiscalité de ce qu’on reçoit comme revenus dans nos investissements, pour créer ce que j’appelle des portefeuilles qui génèrent des chèques de paye.
[musique]
Éric: Pour nos auditeurs, trois choses à se rappeler : constance, durabilité et fiscalité. David, je te remercie pour ton temps et tes opinions aujourd’hui.
David: Merci beaucoup, Éric, pour l’invitation.
Éric: Comme en témoigne notre devise, investir dans les bons conseils, nous encourageons les investisseurs à faire équipe avec un conseiller qualifié. Merci d’avoir été des nôtres, passez une excellente journée et à la prochaine.
[musique]
Vous venez juste d’écouter un autre balado On The Money de Fonds Dynamique. Pour en savoir davantage sur Dynamic et sa gamme complète de fonds, communiquez avec votre conseiller financier ou visitez notre site Web à dynamic.ca.
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