On the Money

 

Avantages d’investir en collaboration avec des fondateurs de sociétés et des entrepreneurs

3 decembre 2020

Vishal Patel, vice-président et gestionnaire de portefeuille,  discute des avantages d’investir en collaboration avec des fondateurs de sociétés et des entrepreneurs. Il présente les caractéristiques qu’ils recherchent pour repérer le prochain grand fondateur ou entrepreneur. Il indique également où il prévoit dénicher des occasions intéressantes dans le cadre de la reprise de l’économie mondiale.

PARTICIPANTS

Mark Brisley
Directeur général et chef, Fonds Dynamique


Vishal Patel
Vice-président et gestionnaire de portefeuille

PRÉSENTATION

Mark Brisley : Vous écoutez On The Money de Fonds Dynamique, une série de balados qui vous donne accès à certains des portefeuillistes les plus aguerris en gestion active ainsi qu’à des maîtres à penser dans le domaine de la finance. Lors de nos rencontres, nous posons à nos invités des questions pertinentes afin de connaître leur point de vue sur la conjoncture et de recueillir leurs conseils sur la manière de composer avec le contexte actuel.

Bienvenue à ce nouvel épisode de la série On The Money de Fonds Dynamique. Je suis Mark Brisley, chef de Fonds Dynamique.

Au cours des dernières années, les universitaires ainsi que les spécialistes de la finance et des placements ont cherché à savoir si les entreprises dirigées par leur fondateur se comportent de façon très différente de celles qui le sont par des tiers ou par des gestionnaires de deuxième niveau. 

Qu’est-ce qui distingue les entreprises dirigées par leur fondateur du reste du marché? Des sociétés exceptionnelles ont changé le monde. Leurs fondateurs étaient-ils de grands visionnaires ou, tel que le soulignait un article de la Harvard Business Review en 2016, des entrepreneurs prêts à s’attaquer aux normes du secteur au nom de clients mal desservis, comme l’a fait Netflix pour la location de vidéos, ou encore à créer un tout nouveau marché comme l’a fait Google? L’étude fait référence à l’insurrection des chefs d’entreprise.  

Chris Zook, associé à la société de conseil mondiale Bain & Company, étudie l’esprit entrepreneurial. Dans l’article susmentionné de la Harvard Business Review, il a noté que la plupart des grandes sociétés technologiques actuelles, dont Oracle, Intel, Microsoft, Apple, Dell, Google, Amazon, Facebook et bien d’autres, ont un point commun : leur fondateur agit ou a agi comme chef de la direction. Des investisseurs aux quatre coins du globe se demandent s’ils ont avantage à placer leurs billes dans des entreprises dirigées par leur créateur. À cause de la pandémie, les entreprises ont fait face à des défis imprévisibles et sans précédent en 2020. Cependant, des occasions émergent en raison des changements en cours.

Je suis ravi de m’entretenir aujourd’hui avec Vishal Patel, vice-président et gestionnaire de portefeuille à Fonds Dynamique. En qualité de portefeuilliste principal axé sur la croissance, il gère, de concert avec son équipe de placement, des mandats nord-américains dont l’actif excède 5 milliards $. Vishal effectue une analyse fondamentale approfondie dans le but de sélectionner des sociétés qui s’avèrent les meilleures de leur catégorie et qui affichent une progression durable. Il recherche des entreprises uniques dirigées de main de maître par des équipes qui savent utiliser judicieusement le capital. Vishal, nous sommes heureux de vous accueillir aujourd’hui pour discuter de ce sujet particulier. Bienvenue!

Vishal Patel : Merci de m’avoir invité, Mark.

Mark Brisley : Pour commencer, pourriez-vous nous parler de l’importance du coinvestissement, c’est-à-dire d’investir à titre de gestionnaire de portefeuille en conjonction avec des fondateurs de sociétés et des entrepreneurs? Pourquoi est-ce si important? Comment intégrez-vous ce concept dans votre démarche globale?

Vishal Patel : Nous appliquons ce principe à l’étape de la sélection qualitative. Une entreprise est avant tout un regroupement de personnes. Nous repérons donc des gens de grande qualité et mettons l’accent sur ce facteur. Nous parlons beaucoup ces jours-ci de l’approche factorielle, mais selon nous, l’élément numéro un est l’humain. Or, les fondateurs de premier ordre se font rares. Ils sont exceptionnels et valent la peine que nous misions sur eux. Afin de créer de la valeur pour les actionnaires, ils ont une démarche à long terme.

Leur approche s’échelonne sur 10, 20 ou 30 ans plutôt que sur quelques trimestres et repose sur une mentalité de propriétaire d’entreprise. Ces gens appliquent de manière très stricte leur méthode d’affectation des capitaux et d’expansion de la société tout en gardant rigoureusement le cap. Vous avez parlé d’une étude de Harvard. Il y est question de statistiques de capture à la hausse et à la baisse ainsi que des façons d’obtenir d’excellents rendements sur l’ensemble du cycle.

Mark Brisley : Quand vous recherchez le prochain grand fondateur ou entrepreneur ou un nouveau joueur pour y investir, quelles caractéristiques vous intéressent particulièrement?

Vishal Patel : Nous étudions la feuille de route, la formation ainsi que les valeurs des candidats et essayons de comprendre ce qui les passionne. Pour beaucoup d’entre eux, il s’agit bien plus que de faire de l’argent. Comme ils sont déjà riches, nous voulons savoir ce qui les motive. Feu Steve Jobs constitue un bon exemple. Il a toujours mis l’accent sur le produit et l’expérience de l’utilisateur. Il parlait sans cesse de changer le monde. En investissant conjointement avec 5 à 10 personnes de ce calibre, on obtient de bons résultats.

Mark Brisley : En général, tout se passe bien tant que les fondateurs se trouvent à la barre de leur navire ou qu’ils sont au début ou à mi-parcours. Cependant, quand ils vieillissent et que leur société atteint un certain degré de maturité, ils doivent penser à un plan de relève. À quel moment dans l’évolution de l’entreprise auraient-ils avantage à mettre en œuvre un tel plan? Quels sont certains des effets possibles sur les placements?

Vishal Patel : Il existe en fait quatre catégories. La première touche les fondateurs et chefs de direction en poste, comme Mark Zuckerberg de Facebook, Jeff Bezos d’Amazon et Jensen Huang de Nvidia, qui s’entourent de dirigeants exceptionnels. C’est de ce côté que nous trouvons le plus d’occasions de placement à long terme.

La deuxième catégorie vise les propriétaires d’entreprise dont les membres de la famille prendront la relève. C’est le cas notamment d’Estée Lauder, dont les deux enfants siègent au conseil d’administration et pourraient se retrouver aux commandes de l’entreprise. Nous voyons cela également au Canada, où par exemple, Galen Weston fils a pris les rênes de George Weston Limited.

Dans la troisième catégorie, le fondateur se retire en partie, confie la gestion de la société à un professionnel et prend un siège au conseil d’administration. Google a d’ailleurs employé cette méthode avec succès. En effet, les cofondateurs de l’entreprise Larry Page et Sergey Brin ont d’abord eu recours aux services du gestionnaire Eric Schmidt pour ensuite s’en remettre à Sundar Pichai et à Ruth Porat. Nike constitue un autre exemple. Phil Knight a initialement passé le flambeau à Mark Parker, puis à John Donahoe.

En ce qui concerne la dernière catégorie, qui recèle peu d’occasions, le dirigeant fondateur vend son entreprise et cède sa place. C’est ce qui s’est produit pour Carnegie Steel, devenue U.S. Steel. Bref, il y a quatre catégories, mais on trouve les meilleures occasions quand le fondateur agit comme chef de la direction ou siège au conseil d’administration.

Mark Brisley : Vishal, vous avez mentionné en introduction que la pandémie faisait toujours partie de la réalité, avec les défis, les répercussions et les occasions qui en découlent. Elle a aussi agi comme un accélérant dans bien des conversations, notamment celles entourant les facteurs environnementaux, sociaux et liés à la gouvernance (ESG). Quel rôle jouent ces facteurs au moment où vous investissez dans des sociétés dirigées par le fondateur ou la famille?

Vishal Patel : Les facteurs ESG s’avèrent très importants. Certains fondateurs, comme Marc Benioff, chef de la direction de Salesforce, s’y intéressent énormément. Chaque année, ils versent une part de leurs bénéfices sous forme de dons à différentes causes. Fonds Dynamique est maintenant signataire des Principes pour l’investissement responsable des Nations Unies. Nous tenons donc compte de ces facteurs dans le cadre de notre démarche de placement. Par ailleurs, nous avons accès à des bases de données, comme celle de MSCI relative aux cotes ESG et celle de Sustainalytics.

C’est en matière de gouvernance que nous voyons les choses différemment et que nous utilisons une démarche active. En effet, beaucoup de gens voient d’un mauvais œil une structure à vote multiple qui permet au fondateur de garder la mainmise sur sa société. Certaines des agences de notation ESG seraient d’accord avec eux, mais pas nous. Ce type de structure offre, selon nous, un solide alignement qui nous convient tout à fait. En outre, elle permet aux équipes de gestion d’avoir une approche à plus long terme.

Mark Brisley : Je sais que vous vous y connaissez vraiment en la matière. Je pense que nos auditeurs aimeraient en savoir plus sur les chefs d’entreprise et les entrepreneurs exceptionnels qui vous ont influencé comme investisseur, surtout en ce qui concerne les facteurs ESG. Pouvez-vous nous en dire plus sur quelques-uns d’entre eux?

Vishal Patel : La liste est longue, mais je vais me limiter à quelques exemples. Warren Buffet arrive bon premier. Il veut qu’on le considère comme un professeur, et je me vois comme l’un de ses étudiants. J’ai parlé plus tôt du regretté Steve Jobs, qui avait recours à une démarche à long terme sans pareille axée sur le client et l’expérience utilisateur. Au Canada, le dynamisme entrepreneurial d’Alain Bouchard est une source d’inspiration pour moi. M. Bouchard a fondé Alimentation Couche-Tard, qui exploite le réseau de dépanneurs Circle K. Il a commencé par un seul magasin et en possède maintenant des milliers aux quatre coins du globe.

Jim Pattison et la famille Irving ont également façonné ma mentalité d’investisseur. Cependant, on ne peut pas vraiment investir conjointement avec eux, car ils détiennent des entreprises privées. Nous mettons l’accent aujourd’hui sur les sociétés ouvertes, mais il existe aussi des entreprises privées impressionnantes.

Mark Brisley : C’est intéressant, d’autant plus que je suis en train de lire le nouveau livre de Howard Schultz, From the Ground Up. Howard Schultz est connu pour Starbucks, qui n’était pas vraiment son entreprise. Il a fondé II Giornale, qui est devenue l’entreprise Starbucks telle qu’on la connaît aujourd’hui. Considérez-vous qu’il est un fondateur?

Starbucks est-elle une entreprise dirigée par son fondateur?

Vishal Patel : Absolument. Il s’agit d’une histoire fascinante aux humbles débuts. Howard a commencé à New York dans un quartier qui laissait à désirer. Il est devenu l’une des personnes les plus riches de la planète. Je considère qu’il a fondé Starbucks, parce que le concept vient de lui. Son idée consistait à vendre du café en gros, dans des sacs.

C’est lui qui a eu l’idée d’ouvrir un café, d’établir une solide présence sur le marché du détail et de privilégier un modèle axé sur le client ainsi que l’expérience client. En ce qui concerne les facteurs ESG dont nous avons discuté plus tôt, je dirais qu’il était à l’avant-garde. Il a adopté ces principes il y a longtemps parce que c’était logique sur le plan des affaires. Je pense qu’il laisse un bel héritage, tant au chapitre du café équitable que du traitement des employés (salaire, prestations pour soins de santé ou régimes d’actionnariat des salariés). Je trouve que c’est un homme admirable. Il possède encore beaucoup d’actions de la société, dont il est maintenant président émérite ou honorifique. Je crois qu’il nourrit des ambitions politiques. Chose certaine, Starbucks est une entreprise formidable et Howard, un homme remarquable.

Mark Brisley : Vous avez parlé d’actionnariat. Il s’agit d’un point très intéressant. Je suis curieux. Avez-vous un pourcentage d’actions en tête quand vous songez au fondateur d’une société?

Vishal Patel : Il n’y a pas de règle d’or. Que le fondateur détienne 5 ou 75 % des actions de son entreprise, l’important, c’est qu’il souhaite conserver sa mise longtemps, qu’il adopte une perspective à long terme et qu’il ait une mentalité de propriétaire. Nous évitons les fondateurs qui ont l’intention de négocier leur participation ou de reprendre leurs billes quand leur placement aura doublé de valeur ou que la capitalisation boursière de la société aura atteint un certain niveau. Nous recherchons des chefs d’entreprise qui ont une vision multigénérationnelle.

Jeff Bezos représente l’exemple parfait. S’il avait décidé de vendre ses actions d’Amazon quand elles valaient 10 milliards $, il ne serait pas le plus riche du monde en ce moment.

Nous ne recherchons pas des entrepreneurs qui ont un prix cible ou une stratégie de sortie particulière en tête, mais bien des gens qui conserveront longtemps leur mise. Cela dit, je comprends que des fondateurs ou des dirigeants aient parfois besoin de réduire leur intérêt. Bien souvent, ils le font pour financer des activités philanthropiques. C’est le cas de Microsoft et de la Gates Foundation.

Ce lent processus de vente est souhaitable. Certains fondateurs veulent redonner à la société. Il s’agit d’une très bonne chose.

Mark Brisley : Dans beaucoup d’entreprises du genre, le fondateur devient célèbre ou atteint un certain statut de célébrité. On pourrait penser que l’égo l’emporte alors sur l’esprit d’équipe, mais quand on lit sur les entreprises dirigées par leur fondateur, on réalise que bon nombre d’entre elles ont une équipe et une culture robustes. Dans quelle mesure est-ce important pour elles? Vous intéressez-vous à ces aspects lorsque vous recherchez des sociétés pour vos portefeuilles?

Vishal Patel : Oui, certainement. On dit dans un livre que la culture ne fait qu’une bouchée de la stratégie. Il revient au fondateur de l’entreprise de développer une culture unique et de véhiculer les bonnes valeurs. La culture revêt beaucoup d’importance à mes yeux. C’est le cas aussi pour Jensen Huang, chef de la direction de Nvidia, qui illustre parfaitement mon point de vue.

Nvidia se concentre sur l’intelligence artificielle et fabrique des unités de traitement graphique. M. Huang affirme qu’il joue surtout un rôle de catalyseur de culture. Le gros de son travail consiste à créer un environnement qui permet aux talents de s’exprimer. Pensez-y. Créer un environnement favorisant la réussite. Si on entre chez Nvidia parce qu’on veut travailler dans le calcul à haute performance, on peut y passer sa vie. M. Huang s’est dit ce qui suit : « Je dois miser sur une culture d’entreprise qui attire des personnes talentueuses et qui leur donne envie de rester. » C’est une très belle histoire. Je crois qu’il a implanté une culture exceptionnelle. Je vous encourage à visiter le siège social de l’entreprise si vous en avez l’occasion un jour.

Mark Brisley : Je vais maintenant aborder un sujet qui pourrait sembler étrange à première vue. Nous avons parlé ensemble de la minisérie Le Jeu de la dame (The Queen’s Gambit), diffusée sur Netflix. Vous vouliez que j’y revienne. Comment cette minisérie a-t-elle un lien avec notre conversation actuelle?

Vishal Patel : C’est vrai. Je vous recommande cette série. Elle a comme thème central le talent. Il s’agit d’être le meilleur dans son domaine, soit le meilleur joueur d’échecs. Ce qui fait la beauté des marchés publics, c’est qu’ils renferment 11 secteurs au sein desquels on peut trouver les meilleures entreprises. D’un océan à l’autre au Canada, on peut dénicher la société qui représente la crème de la crème. Du côté des États-Unis, on peut établir un partenariat avec l’entreprise la plus attrayante et y coinvestir.

Nous venons de parler de Starbucks. Dans le domaine du café, elle tient le haut du pavé. En ce qui concerne les chaussures, Nike trône au sommet. Que ce soit dans les soins de santé, la biotechnologie ou d’autres pans du marché, si vous arrivez à trouver le meilleur joueur, cela peut s’avérer très profitable à long terme selon moi. La clé est de s’imaginer qu’on peut obtenir un certain pourcentage du potentiel de profits de ces sociétés de grand calibre. Or, c’est précisément ce que les placements dans les marchés publics permettent de faire.

Mark Brisley : Espérons que nous continuerons de parler de la reprise économique mondiale. Il y aura des débats sur l’étape à laquelle nous nous trouvons, mais à mesure que la reprise progresse, où prévoyez-vous dénicher des occasions attrayantes sur les marchés?

Vishal Patel : Premièrement, je continue de croire que les occasions les plus alléchantes se trouvent du côté des entreprises familiales dirigées par leur fondateur et qu’il faut y investir à long terme. L’objectif n’est pas de se positionner en fonction de la pandémie ou d’élections. Ces grands timoniers exploiteront leur entreprise durant les 5 à 15 prochaines années. Selon moi, ils parviendront à tirer leur épingle du jeu dans n’importe quel contexte macroéconomique. Si l’occasion d’investir à leurs côtés se présente, il faut la saisir.

Deuxièmement, il faut s’intéresser à la prochaine génération de fondateurs et d’entrepreneurs œuvrant dans les nombreux secteurs qui existent. Il y a beaucoup de fondateurs de sociétés émergentes, dont on ne connaît pas encore l’histoire. Investir conjointement avec eux avant qu’ils ne fassent l’objet d’un ouvrage tout en bénéficiant de leur réussite à long terme représente, à mon avis, une excellente occasion sur une période prolongée.

Mark Brisley : On parle beaucoup de placements à long terme et de l’importance de garder le cap sur le long terme, pas seulement dans les circonstances actuelles, mais en général, peu importe le marché ou le cycle. Quels conseils pouvez-vous donner aux personnes qui nous écoutent? Un de nos collègues dit souvent pour rire que les gens investissent à long terme, un mois à la fois. Or, cela ne fonctionne pas. Comment pouvez-vous convaincre les investisseurs de conserver leurs placements pendant longtemps?

Vishal Patel : Nous avons discuté aujourd’hui du concept de coinvestissement, qui se révèle simple, mais vraiment efficace. L’alignement des capitaux fonctionne seulement dans le cadre d’une approche à long terme. Voilà pourquoi je pense que si vous investissez avec certains des grands chefs et fondateurs d’entreprise, vous en récolterez les fruits.

Vous participerez à leur réussite et en profiterez. La meilleure chose à faire consiste à coinvestir afin de pouvoir passer plus de temps avec votre famille et de regarder Netflix, pourquoi pas! On parle beaucoup des bonnes habitudes à prendre en matière de placement. L’une des meilleures habitudes est d’investir auprès de personnes formidables.

Mark Brisley : Il s’agit d’excellents conseils. Ces entreprises ne se sont pas bâties du jour au lendemain. Il faut donc faire preuve de patience quand on y investit. En raison de la pandémie, beaucoup de gens ont plus de temps à leur disposition. Vous avez toujours été un lecteur vorace. Avez-vous des livres à nous suggérer pour la période des Fêtes?

Vishal Patel : J’ai trois recommandations qui ont toutes un lien avec les sujets dont nous avons discuté plus tôt. La première est le livre de Jeff Bezos, The Everything Store (ou, en français, Amazon : La boutique à tout vendre). Amazon représente l’exemple parfait d’une entreprise encore dirigée par son fondateur. Cette société touche notre vie à tous. Fait intéressant, le livre raconte que M. Bezos a passé un peu de temps avec Jim Sinegal, cofondateur de Costco. Il a réussi à apprendre des autres, ce qui constitue un concept clé.

Ma deuxième suggestion s’intitule The Trillion Dollar Coach. Ce livre relate l’histoire de Bill Campbell, qui a agi comme accompagnateur de gestionnaires pour certaines des sociétés dont nous avons parlé aujourd’hui. Tous les fondateurs de ces entreprises ont des accompagnateurs. La capacité de pouvoir se faire encadrer, d’évoluer et de se perfectionner revêt de l’importance. Personne n’est parfait. Cela prend du temps, mais on fait des progrès. D’une certaine façon, les fondateurs sont comme une bouteille de grand vin. Ils s’améliorent au fil du temps. Cependant, pour atteindre l’excellence, ils ont besoin d’encadrement. Bref, The Trillion Dollar Coach est un très bon ouvrage.

Ma troisième suggestion est le livre I Love Capitalism!: An American Story de Kenneth Langone, qui a fait fortune en organisant le financement des fondateurs de Home Depot. M. Langone s’est aligné sur l’entreprise, comme nous en avons parlé aujourd’hui. Il a détenu des actions de Home Depot très tôt et réussi à profiter du succès de la société. Je recommande aussi ce livre.

Mark Brisley : Il s’agit d’excellentes recommandations. Comme toujours, Vishal, vos commentaires sont éclairants. Cette discussion a été très intéressante compte tenu de la situation sans précédent dans laquelle nous nous trouvons. Je vous remercie d’avoir été des nôtres. Merci aussi à tous nos auditeurs. Si vous souhaitez en savoir plus sur la démarche de placement de Vishal Patel et de son équipe ou sur les autres gestionnaires de portefeuille Dynamique, rendez-vous à dynamique.ca.

Nous tenons à souligner que vous devriez consulter un conseiller financier qualifié si vous avez des questions à propos des sujets abordés ou des placements en général. Merci d’avoir écouté ce nouvel épisode de la série On the Money.

Voix hors champ : Ce document audio a été préparé par Gestion d’actifs 1832 S.E.C. aux fins d’information seulement. Les points de vue exprimés au sujet d’un placement, d’une économie, d’une industrie ou d’un secteur du marché en particulier ne doivent pas être considérés comme une recommandation d’achat ou de vente ni comme des conseils en placements. Ils ne dénotent par ailleurs aucune intention d’achat ou de vente des gestionnaires de Gestion d’actifs 1832 S.E.C. Ces points de vue peuvent changer à tout moment, selon l’évolution des marchés et d’autres facteurs. Nous déclinons toute responsabilité quant à la mise à jour du présent contenu.

Ce document audio renferme des renseignements ou des données provenant de sources externes qui sont réputées fiables et exactes en date de la publication, mais Gestion d’actifs 1832 S.E.C. ne peut en garantir la fiabilité ni l’exactitude. Aucune information contenue aux présentes ne constitue une promesse ou une représentation de l’avenir ni ne doit être considérée comme telle. Un placement dans un fonds commun peut entraîner des commissions, des commissions sur opérations, des frais de gestion et d’autres frais. Prenez connaissance du prospectus avant d’investir.

Les taux de rendement indiqués correspondent aux rendements totaux historiques, composés chaque année. Ils incluent la variation de la valeur des titres et le réinvestissement de toutes les distributions. Ils ne tiennent pas compte des commissions de souscription et de rachat, des frais optionnels ni des impôts payables par un porteur de titres, qui auraient pour effet de réduire le rendement. Les titres de fonds communs ne sont pas garantis; leur valeur change fréquemment et le rendement antérieur est susceptible de ne pas se répéter.

Écouter sur