PARTICIPANTS
Mark Brisley
Directeur général et chef, Fonds Dynamique
Don Simpson
Vice-président et gestionnaire de portefeuille
PRÉSENTATION
Mark Brisley : Vous écoutez On the Money de Fonds Dynamique, une série de balados qui vous donne accès à certains des portefeuillistes les plus aguerris en gestion active ainsi qu’à des maîtres à penser dans le domaine de la finance. Lors de nos rencontres, nous posons à nos invités des questions pertinentes afin de connaître leur point de vue sur la conjoncture et de recueillir leurs conseils sur la manière de composer avec le contexte actuel. Bienvenue à un autre balado On the Money. Mon nom est Mark Brisley.
Pendant une bonne partie des deux dernières décennies, les investisseurs canadiens ont succombé aux charmes des sociétés américaines, mondiales et internationales tout en sous-estimant la grande qualité des entreprises qui se trouvent dans leur propre cour. Ainsi, un grand nombre des meilleures sociétés canadiennes se négocient actuellement au rabais par rapport à leurs homologues mondiales et bénéficient d’un potentiel de croissance intéressant, de robustes dividendes ainsi que d’une grande notoriété à l’échelle nationale.
Je suis heureux de m’entretenir aujourd’hui avec Don Simpson, gestionnaire de portefeuille, qui nous aidera à approfondir la question et discutera des facteurs qui alimentent les parquets au pays. Don et son équipe gèrent un actif excédant 7,5 milliards de dollars, surtout concentré au Canada. Au cours de sa carrière de près de 30 ans, il s’est forgé une solide réputation en bâtissant des portefeuilles bien diversifiés qui reposent sur des recherches rigoureuses, qui comprennent des actions dotées d’évaluations attrayantes et qui ont fait leurs preuves dans le marché canadien, potentiellement favorable, mais parfois tumultueux.
Merci infiniment d’avoir accepté notre invitation, Don. Vous avez beaucoup d’expérience comme portefeuilliste et avez géré des fonds mondiaux. Pourquoi manifestez-vous autant d’intérêt pour le Canada et quels sont les facteurs qui rendent le marché canadien si séduisant à vos yeux en ce moment?
Don Simpson : C’est vrai que je ne suis pas né de la dernière pluie. Au fil des décennies, j’ai pu constater que la cote de popularité du Canada varie auprès des investisseurs internationaux. Je remarque que les placements canadiens laissent tout le monde de glace ces temps-ci, pas seulement les étrangers, mais aussi les Canadiens eux-mêmes, qui semblent plus enclins à investir hors de nos frontières.
Pour la première fois depuis fort longtemps, je peux acheter des actions d’entreprises canadiennes de très grande qualité à des prix anormalement bas. Je n’ai pas vu ça souvent dans ma carrière. Ces actions coûtent cher habituellement, mais elles sont plus abordables à l’heure actuelle.
À mon avis, il s’est produit une dislocation, notamment quand la pandémie a frappé. Il faut dire que la finance et les produits de base accaparent une grande partie de l’indice canadien. Je pense que les investisseurs ont délaissé ces secteurs et qu’ils n’y sont pas encore revenus. Quand ils effectueront un retour, ils verront que les sociétés canadiennes sont toujours aussi intéressantes et que notre économie prend du mieux. En outre, nous avons un excellent système financier et un système universel de santé. Nous avons tout ce qu’il faut pour que la machine se remette solidement en marche. Je ne m’attends pas à ce que les rabais durent éternellement. Je pense que c’est le bon temps d’investir.
Mark Brisley : Vous dites que le Canada abrite des sociétés de grand calibre qui exercent leurs activités dans des environnements concurrentiels favorables. Il s’agit de toute évidence d’un critère de sélection fondamental pour vous. Outre la qualité, quelles sont les autres caractéristiques que vous recherchez quand vous sélectionnez une entreprise?
Don Simpson : Les évaluations représentent la caractéristique la plus évidente, celle que la plupart des gens connaissent. Vous savez pourquoi? Je pense que tout le monde a les yeux rivés sur les évaluations. Par contre, j’ai l’impression que les investisseurs n’accordent pas assez d’importance à la gestion. C’est sûrement plus difficile à analyser pour eux. Nous consacrons probablement le plus clair de notre temps à évaluer les équipes de direction. Nous recherchons des personnes qui ont fait leurs preuves, qui sont sur la même longueur d’onde que les actionnaires et qui détiennent donc elles-mêmes beaucoup d’actions de la société qu’elles dirigent.
Au Canada, nous avons l’avantage de pouvoir rencontrer les équipes de direction aussi souvent que nous le souhaitons en mode virtuel. Nous le faisons au moins une fois par année. Nous rencontrons les dirigeants de certaines sociétés depuis au moins 20 ans. Ces contacts nous permettent de repérer les changements positifs ou négatifs qui s’effectuent à la tête des entreprises. J’ai marqué certains de mes meilleurs coups en découvrant que l’équipe de direction d’une bonne entreprise s’était améliorée considérablement, alors que le marché n’avait pas encore mesuré à quel point cela pourrait avoir un effet catalyseur.
Nous passons beaucoup de temps à étudier en profondeur les équipes de direction et à essayer de découvrir un changement positif ou une faille avant le marché. Nos efforts sont généralement récompensés, parce que ce genre de chose n’apparaît pas dans une feuille de calcul et s’avère très difficile à modéliser. On peut faire beaucoup d’argent à long terme quand on connaît une équipe de direction à fond. J’ai effectué certains des meilleurs placements de ma carrière en apprenant, pas nécessairement le premier, mais avant beaucoup de gens, qu’une équipe de direction exceptionnelle s’apprêtait à prendre les commandes d’une entreprise.
Mark Brisley : Bon nombre de nos auditeurs comprendront également que le marché canadien est dominé par une poignée de secteurs, dont la finance. Je pense qu’ils seraient aussi d’accord pour dire que le Canada bénéficie d’un robuste système financier. On a pu le constater par le passé, les financières canadiennes ayant très bien tiré leur épingle du jeu durant les périodes de volatilité. Que pensez-vous de l’état actuel du secteur financier en général, et des banques, des compagnies d’assurance et des gestionnaires d’actifs spécialisés en particulier?
Don Simpson : Il n’y a pas de doute, les financières canadiennes sont capables de braver des tempêtes. Elles l’ont prouvé durant la crise financière. Les banques canadiennes, contrairement à la plupart de leurs homologues, n’ont pas eu à abaisser leurs dividendes et n’ont pas eu besoin d’un renflouage. Les organismes de réglementation canadiens sont très prudents, et je pense que notre économie en a bénéficié au fil du temps. Les banques et les compagnies d’assurance ont fait preuve d’une très grande prudence durant la pandémie, et c’est en partie grâce aux autorités de réglementation.
Elles ont probablement maintenu de trop grandes réserves. Elles se sont montrées très vigilantes en matière de prêts. Elles se retrouvent avec des bilans solides, voire trop solides. Elles ont commencé à libérer une partie de ces capitaux en versant des dividendes dans les deux chiffres et en procédant à des rachats d’actions. À mon avis, les perspectives de bénéfices des banques et des assureurs canadiens sont très prometteuses. Je suis très/vraiment optimiste à leur sujet.
Du côté des financières autres que les banques et des gestionnaires d’actifs traditionnels ou non traditionnels, nous constatons que certaines entreprises familiales ont très bien fait sur plusieurs cycles. Toutefois, elles n’ont pas toujours été transparentes ou n’ont pas toujours agi de manière favorable aux investisseurs, ce qui a probablement nui à leurs cours boursiers. Or, certaines de ces entreprises ont changé leur fusil d’épaule. Depuis cinq ans, elles se soucient vraiment du prix de leurs actions.
Selon moi, le marché ne l’a pas encore remarqué. Ces sociétés prennent des moyens pour simplifier leur structure et rendre leurs activités plus favorables aux investisseurs. Leurs décisions se traduisent par de bien meilleurs résultats financiers, ce qui donne un coup de pouce à leurs actions. Malgré tout, un bon nombre de ces titres se négocient encore au rabais, car les gens n’ont pas pris note des changements. Nous pouvons investir dans quelques-uns de ces gestionnaires d’actifs de grande qualité à des cours inférieurs de 20 à 30 % à la valeur des actifs sous-jacents.
Ces rabais fondront quand les investisseurs réaliseront à quel point ces sociétés sont devenues plus attrayantes pour eux. Nous nous trouvons dans une situation fort avantageuse aujourd’hui, car les actifs s’apprécient et nous pouvons les acquérir à des prix inférieurs à leur valeur intrinsèque. Nous n’avons aucun problème à partager ce secret avec les autres pour qu’ils en profitent. Il s’agit de placements exceptionnels. Nous sommes ravis de laisser d’autres personnes y investir à des prix un peu plus élevés, mais je pense que nous sommes en très bonne position aujourd’hui.
Mark Brisley : Don, regardons maintenant ce qui retient l’attention de beaucoup d’investisseurs en ce moment. Pratiquement tous les journaux parlent des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et de la pénurie de main-d’œuvre. Je suppose qu’à la base, les gens s’inquiètent des effets de ces facteurs sur l’inflation et des pressions inflationnistes. Que disent les équipes de direction que vous rencontrez? L’inflation vous préoccupe-t-elle? Croyez-vous que les sociétés en portefeuille pourront composer avec une période d’inflation supérieure à la normale?
Don Simpson : L’inflation est une source d’inquiétude pour toutes les entreprises de nos jours, y compris celles avec qui nous faisons affaire. Nous ignorons quelle part est transitoire et quelle part est durable. Nous ne pouvons pas vraiment le savoir, mais nous savons avec certitude que les chaînes d’approvisionnement connaissent des ratés. Il y a beaucoup trop de choses qui essaient de passer par un endroit n’ayant pas la capacité de les recevoir.
Chaque fois qu’une telle situation survient, les prix montent en flèche. Bien des gens sont payés en ce moment pour rester à la maison. Ils ont les poches bien remplies. Les sociétés doivent maintenant les payer pour qu’ils reviennent au boulot. Je ne pense pas que l’aide du gouvernement et toutes les autres mesures de soutien seront permanentes, mais elles pourraient durer plus longtemps que prévu.
D’après ce qu’elles nous disent, les sociétés augmentent leurs prix quand c’est possible. Celles de plus grande qualité peuvent généralement se le permettre, tant que les hausses ne sont pas exagérées. Le pouvoir de fixation des prix fait partie de nos critères de placement. Nous recherchons aussi des marges bénéficiaires élevées, car elles offrent une excellente protection quand les choses vont mal. Lorsque les marges sont minimes et que les coûts grimpent, l’effet sur les bénéfices prend vraiment de l’ampleur.
Nous privilégions les entreprises dotées de marges élevées et d’un certain pouvoir de fixation des prix. Le Canada compte de nombreuses sociétés qui bénéficieront d’une certaine inflation, soit parce que les taux d’intérêt monteront un peu, soit parce qu’une légère hausse des prix constitue une bonne chose pour elles. Les financières et les courtiers, entre autres, sont susceptibles d’en profiter. C’est le cas également des entreprises liées aux produits de base, qui ont tendance à voir les prix de leurs produits de base grimper plus rapidement que leurs coûts.
Nous devons simplement nous assurer que les sociétés en portefeuille qui devraient bien réagir dans un contexte inflationniste s’avèrent plus nombreuses que celles qui pourraient en arracher. Je pense que les cours boursiers tiennent déjà compte de l’inflation dans une large mesure. Nous ne savons pas quand les chaînes d’approvisionnement prendront du mieux ni à quel point leur amélioration changera la donne. Nous ne misons jamais tout sur l’inflation, mais elle est certainement un sujet de préoccupation pour toutes les entreprises dans lesquelles nous investissons et un facteur que nous surveillons continuellement.
Mark Brisley : Je pense que le marché de l’habitation préoccupe lui aussi de nombreux Canadiens. Le logement abordable représente l’un des problèmes les plus importants, mais je trouve approprié de vous questionner sur l’immobilier au pays vu votre expérience passée à la barre d’un service de prêts hypothécaires. En fait, je me demande surtout si vous craignez un éventuel effondrement des prix ou la présente surchauffe immobilière à cause de la montée éventuelle des taux d’intérêt à court terme. Tout le monde s’attend à ce scénario, voire à une bulle. Quelles seraient les répercussions possibles sur les autres pans de l’économie canadienne?
Don Simpson : : J’entends parler de bulle immobilière depuis un certain temps. Je dirais que la récente hausse des prix n’est pas saine pour l’économie. Ce n’est pas une bonne chose. Nous en sommes bien conscients. S’agit-il de ma plus grosse inquiétude? C’est une source de préoccupation, mais je ne dirais pas qu’elle est en tête de liste. Pourquoi pas? Eh bien, je ne crois pas que les prix pourront continuer de progresser à ce rythme ad vitam æternam.
D’une part, un repli n’est pas nécessairement un événement négatif. La plupart des gens ont accumulé une valeur nette élevée dans leur propriété. Évidemment, les derniers acheteurs écoperont. Quand nous parlons aux banques, qui occupent une grande place dans nos portefeuilles, nous constatons qu’elles ont de très bonnes réserves et qu’elles résisteraient probablement à une chute de 10 à 15 % sans avoir à y puiser.
D’autre part, des prix plus bas favoriseraient l’accessibilité au logement. Je crois qu’à un moment donné, l’offre doit rattraper la demande. On n’a pas construit assez de logements, de maisons ou d’appartements pour satisfaire à la demande. Il s’agit d’un grave problème au Canada. L’immigration est importante au pays et joue aussi un rôle à long terme. Bien des gens entrent sur le marché du travail. Ce n’est pas tant les prix du logement eux-mêmes qui m’inquiètent, mais plutôt une chute des prix coïncidant avec une récession. C’est là où le bât blesse.
En ce moment, je vois l’état de notre économie et la direction que nous prenons d’un assez bon œil. La machine mondiale se remet sur les rails de la croissance peut-être un peu plus rapidement que la nôtre, mais nos taux de vaccination sont plus élevés qu’ailleurs, et nous avons un excellent système de santé. Les prochains mois s’annoncent plus prometteurs, notamment au Canada. Je dirais que la menace s’inscrit probablement dans un horizon plus lointain. Je me préoccuperais bien davantage des prix si on risquait de tomber en récession.
Mark Brisley : Voilà des points intéressants. Nous avons beaucoup parlé des tendances qui ont accéléré en raison de la COVID-19 ou de l’effet accélérant de la pandémie. Des gens ont acheté une résidence secondaire ou une propriété de vacances en utilisant la valeur nette de leur propriété actuelle. Bien des observateurs se demandent si les gens ont dépassé leur capacité financière en empruntant sur cette valeur nette et si la montée des taux d’intérêt pourrait causer des remous. Croyez-vous qu’il s’agit d’une situation préoccupante ou plutôt d’un problème d’endettement des ménages moins vaste qu’on le dit?
Don Simpson : Je pense aux personnes auxquelles vous faites probablement référence, qui veulent utiliser leurs liquidités excédentaires pour acheter un chalet et qui sont contrariées à l’idée de payer 2 millions $ pour un chalet à Muskoka qui coûtait 1 million $ il y a quelques années. Une partie du problème est attribuable à la somme d’argent que les gens ont accumulée dans la valeur de leur propriété et à leur incapacité de l’investir dans quelque chose qui semble avoir de la valeur. Je crois aussi que la forte augmentation de la masse monétaire joue un rôle. Ce n’est jamais bon signe quand on entend parler de guerres d’enchères.
Nous avons vraiment éprouvé des difficultés dans le passé quand les gens se sont livrés à des guerres d’enchères. La spéculation n’est jamais une bonne chose. En fait, les problèmes venaient de l’économie et de la trop grande quantité d’argent consacré au logement, surtout aux États-Unis. Il s’agit d’une situation qui me préoccupe toujours quand les prix montent. À mon avis, la situation devient particulièrement problématique quand la frénésie gagne les gens qui se trouvent dans la partie supérieure du marché.
On doit plutôt s’en faire pour ceux qui achètent leur première maison. Le gouvernement et le secteur privé devront trouver des solutions pour rendre le logement abordable. Je pense qu’ils réussiront avec le temps. Il est facile pour les investisseurs de s’inquiéter, parce qu’ils voient ce qui se passe de visu. Quand on peut constater quelque chose par soi-même, c’est en fait une bonne chose. Le phénomène n’est pas caché dans le système. Je m’en soucierais davantage si les banques n’avaient pas les reins financiers aussi solides.
En ce qui concerne les prêts, si on entend de plus en plus parler de gens qui obtiennent du financement de sources étranges, eh bien je commencerai vraiment à m’inquiéter. La dernière crise du logement a été causée par l’afflux massif de capitaux dans des instruments titrisés financés par des personnes qui ne savaient pas du tout ce qu’elles faisaient. Des sommes colossales ont alors fait leur entrée dans le système. Je ne pense pas que ce soit le cas aujourd’hui, mais on doit absolument suivre la situation de près.
Mark Brisley : Les facteurs ESG constituent un autre thème de placement émergent, non seulement au Canada, mais aussi à l’échelle mondiale. Je fais évidemment référence aux facteurs environnementaux, sociaux et liés à la gouvernance, qui alimentent de plus en plus les conversations dans le monde de l’investissement, et ce, à tous les niveaux. Vous avez déjà mentionné que l’importance accrue des facteurs ESG offrirait éventuellement d’énormes occasions sur le marché canadien. Pouvez-vous pousser votre réflexion et nous parler de l’incidence de ces facteurs sur les portefeuilles?
Don Simpson : C’est intéressant, ces facteurs ESG, comme on les appelle aujourd’hui. Quand quelque chose est désigné par un acronyme, on sait que c’est un sujet brûlant. Il s’agit simplement de bonne gouvernance et de pratiques sur lesquelles les gens auraient déjà dû mettre l’accent. Quand il est question des équipes de direction, entre autres, on ne doit pas regarder seulement ce que les sociétés accomplissent, mais aussi la façon dont elles produisent leurs bénéfices. Je crois qu’on s’intéresse de plus en plus aux placements ESG et qu’on se sent bien quand on investit dans des entreprises qui ont des principes éthiques et sociaux ainsi que des règles de bonne gouvernance.
Beaucoup d’argent a été investi dans ce domaine. Chaque fois qu’un secteur attire des capitaux massifs ou qu’un nouveau thème émerge, des occasions se présentent, car les gens se mettent à voir les entreprises concernées d’un œil différent. D’un côté, on se trouve à mettre dans le même panier toutes les sociétés œuvrant dans un secteur particulier, par exemple les industries extractives, comme les produits de base. Dans certains cas, les investisseurs doivent reprendre leurs billes, car leur comité des placements ne leur permet pas d’investir dans un produit sale ou une entreprise polluante.
Les ventes forcées donnent lieu à de nombreuses occasions chaque fois que les investisseurs se trouvent à délaisser une bonne entreprise parce qu’ils la considèrent comme mauvaise. Le taux d’actualisation grimpe en flèche, et on a la chance d’investir dans une société solide qui n’a pas eu le temps de bien faire ses devoirs, mais qui n’est pas pour autant le mauvais acteur que les gens pensent. C’est toujours une bonne affaire pour nous.
Par ailleurs, certaines entreprises attirent des capitaux simplement parce qu’elles évoluent dans un certain domaine ou qu’elles sont jugées socialement utiles, d’une façon ou d’une autre. Il pourrait s’agir de producteurs d’énergie verte, par exemple. Ces sociétés voient leur taux d’actualisation baisser de façon exagérée et suscitent beaucoup d’engouement. On a l’occasion de vendre les actions de sociétés que l’on estimait correctes, mais dont les évaluations n’ont aucun sens si ce n’est que le taux d’actualisation a fléchi.
Il y a deux côtés à l’avènement des principes ESG. Quand on sait ce que vaut une entreprise et que l’on connaît ses perspectives à long terme, on peut en tirer parti. Ça ne changera pas. À mon avis, c’est une bonne chose que les gens soient plus nombreux à se soucier non seulement des bénéfices que les sociétés engrangent, mais aussi de la façon dont elles les réalisent. Ça ne s’arrêtera pas là non plus. Des occasions voient le jour, et nous en avons profité au cours des deux dernières années.
Mark Brisley : Eh bien, Don, nous avons abordé bien des sujets importants touchant le monde des placements canadiens. J’aurais une autre question pour vous, en terminant. Je pense que nous pouvons dire sans craindre de nous tromper que la reprise post-pandémie est amorcée, mais que la relance sera probablement très différente des précédentes. Il reste beaucoup de points d’interrogation. À l’aube de 2022, avez-vous un message pour ceux qui nous écoutent?
Don Simpson : Le plus important pour les investisseurs, c’est de ne pas se laisser distraire par les détails du quotidien. Ils doivent plutôt avoir un plan à long terme et se demander à quoi le monde ressemblera non seulement cette année, mais aussi dans trois à cinq ans. Cela les aidera à regarder au-delà des manchettes et à faire fi de bien des choses qui retiennent l’attention aujourd’hui, mais qui n’auront peut-être aucun intérêt dans l’avenir.
À mon avis, la liste des variants va s’allonger et se rendre jusqu’à la lettre Z. On est maintenant aux prises avec Omicron. Il importe surtout d’adopter une approche à long terme et de se poser la question suivante : « Où puis-je investir aujourd’hui pour obtenir les meilleurs rendements possible moyennant un niveau de risque le plus raisonnable possible? Je pense que le Canada se trouve en quelque sorte sur le banc des pénalités. Les gens ont peut-être peur de trop miser sur notre système financier.
Ils pourraient s’inquiéter du marché du logement, qui est effervescent aujourd’hui, de l’inflation et d’une foule d’autres choses. Je pense néanmoins qu’ils choisiront le Canada s’ils cherchent l’endroit idéal pour vivre et travailler, les meilleurs systèmes de santé et d’éducation et des entreprises dotées d’évaluations attrayantes.
Au bout du compte, ils réaliseront que s’ils investissent au Canada aujourd’hui ou dans les trois à cinq prochaines années, ils seront récompensés dans l’avenir. Bref, le Canada m’emballe. J’en parle depuis plus d’un an. Il fait bonne figure en ce moment. Les évaluations ne sont pas aussi abordables qu’elles l’étaient il y a un an. C’est incontestable. Je trouve que le marché canadien se compare très favorablement à ses homologues mondiaux.
Mark Brisley : Vous avez touché de très bons points. À Dynamique, nous abondons dans le même sens que vous en ce qui concerne les investisseurs. Nous croyons aussi qu’ils devraient consulter un professionnel en placements. Don, j’apprécie votre point de vue. Nous avons couvert un large éventail de questions. Merci d’avoir accepté notre invitation.
Don Simpson : Merci beaucoup.
Mark Brisley : Merci encore, et merci aussi à tous nos auditeurs. Vous venez d’écouter un épisode de la série On the Money. Au nom de Fonds Dynamique, je vous remercie d’avoir été des nôtres. Soyez prudents et prenez bien soin de vous.
Vous venez d’écouter un autre balado On the Money de Fonds Dynamique. Pour en savoir davantage sur Dynamique et sa gamme complète de fonds, communiquez avec votre conseiller financier ou visitez notre site Web à dynamique.ca.
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