PARTICIPANTS
Mark Brisley
Directeur général et chef, Fonds Dynamique
Myles Zyblock
Stratège principal en placements
PRÉSENTATION
Mark Brisley : Bonjour et bienvenue à ce nouvel épisode de la série On the Money de Fonds Dynamique. Je suis Mark Brisley, directeur général de Fonds Dynamique. Je discuterai aujourd’hui avec Myles Zyblock, notre stratège principal en placements.
Notre présentation d’aujourd’hui a pour but de vous informer sur le processus de gestion de placement et les compétences de l’équipe de portefeuillistes de Fonds Dynamique.
Myles Zyblock s’est joint à Dynamique en 2013 à titre de stratège principal en placements. Possédant de l’expérience dans de multiples catégories d’actif et régions du monde, il travaille en étroite collaboration avec l’équipe de portefeuillistes de Fonds Dynamique. Myles est renommé en Amérique du Nord pour sa philosophie en matière de placements qui lui permet, en alliant les outils de la finance et de la psychologie, de mettre le doigt sur les points d’inflexion majeurs dans les marchés des capitaux. Depuis plus de 20 ans, il formule des recommandations en matière de répartition de l’actif à de nombreux conseillers œuvrant tant du côté du détail que dans le domaine institutionnel en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.
Myles, nous sommes heureux de vous accueillir. Merci de vous joindre à nous aujourd’hui.
Myles Zyblock : Je suis très heureux d’être ici. Merci de m’avoir invité. J’ai toujours du plaisir à participer à la série On the Money.
Mark Brisley : Excellent. Je vous pose tout de suite la première question, qui va de soi. Donc, compte tenu de la conjoncture et de la nature sans précédent de la crise actuelle, pouvez-vous faire le point sur les marchés et l’économie mondiale ainsi que sur la façon dont les décideurs ont réagi à la pandémie?
Myles Zyblock : Oui. Vous savez, l’épidémie de coronavirus qui se propage depuis la fin de 2019 a paralysé l’économie en mars 2020, à l’exception de la plupart des activités essentielles. Les gouvernements ont fermé les écoles ainsi que les entreprises et restreint considérablement les déplacements. Ces mesures ont nui aux revenus des sociétés et des consommateurs, ce qui a donné lieu au début d’année le plus volatil de mémoire d’homme. Seules les années 1930, marquées par la grande dépression, se sont avérées aussi tumultueuses pour les marchés des capitaux.
De la mi-février à la fin de mars, les investisseurs n’ont pas eu beaucoup d’endroits où se réfugier, les actions, les obligations de sociétés et les produits de base ayant tous battu en retraite. Durant cette courte période, la bourse a chuté d’environ 35 % à elle seule. Les obligations d’État et le lingot d’or ont tenu le coup, mais ils sont presque les seuls à l’avoir fait.
Ensuite, la tendance s’est renversée. La reprise amorcée le 23 mars a été presque aussi prononcée que le repli qu’elle suivait. Les investisseurs ont vu d’un bon œil les stimulants massifs que les décideurs de la planète ont injectés dans le système financier. Des mesures de soutien du revenu, des allègements fiscaux et des programmes de nantissement de prêts totalisant des billions de dollars ont vu le jour. Les grands argentiers n’y sont pas allés de main morte non plus. Beaucoup ont mis en œuvre des baisses de taux d’intérêt vigoureuses, des programmes d’achats d’actifs et des mécanismes d’octroi de liquidités.
Encouragés par toutes ces initiatives, les investisseurs ont commencé à écarter le pire scénario économique. Les actifs de tous genres ont alors entamé une remontée. Peu après, la progression du nombre des personnes atteintes dans certains des pays les plus durement touchés a commencé à ralentir. L’Italie, l’Espagne et l’Allemagne se sont ajoutées à la liste des nations qui semblaient réussir à maîtriser l’épidémie. L’aplanissement de la courbe des cas a incité les gouvernements à assouplir les règles de distanciation sociale, autorisant une plus grande mobilité.
Les données à haute fréquence, comme celles fournies notamment par Apple, Google et OpenTable, ont suggéré à la mi-avril que le pire du repli économique mondial était passé. À la lumière de ces résultats positifs, les investisseurs se sont précipités dans les secteurs sensibles à la croissance des marchés des capitaux. Les économies en arrachent encore, mais elles ont l’air de prendre du mieux.
Mark Brisley : Compte tenu de ces données et de la manière dont les choses se sont déroulées selon vous, quels sont les principaux risques et occasions pour l’économie canadienne?
Myles Zyblock : Le Canada n’a pas échappé au virus. Comme nous l’avons observé ailleurs sur la planète, le marché du travail, les bénéfices des sociétés et les marchés des capitaux ont subi d’énormes pressions à cause de la mise sur pause de l’économie tant au pays qu’à l’échelle internationale.
Les autorités canadiennes ont réagi de manière assez semblable à leurs homologues ailleurs dans le monde. La banque centrale a abaissé les taux d’intérêt et multiplié les initiatives afin de s’assurer que les marchés des capitaux continuent de fonctionner raisonnablement bien, malgré la pression. Le gouvernement a prêté main-forte en allongeant des milliards de dollars. Il a consacré beaucoup d’attention aux outils favorisant le maintien de l’emploi, telles les subventions salariales d’urgence. Toutes ces initiatives s’avèrent importantes et nécessaires. Il faut endiguer la propagation du virus et permettre aux économies de se remettre en marche, ici comme ailleurs. Le processus est enclenché, mais il ne fait que commencer.
Mark Brisley : Quels sont certains des signes annonçant une embellie du côté des marchés et de l’économie qu’un investisseur devrait surveiller?
Myles Zyblock : Je crois que c’est une erreur de conclure à ce stade-ci que la situation s’est entièrement rétablie, même si les marchés se comportent bien. Nous amorçons une période durant laquelle les investisseurs observeront avec appréhension la croissance quotidienne du nombre de cas d’infections et se demanderont si on peut relancer l’activité économique sans entraîner une nouvelle vague de contagion.
Je pense que s’il faut de nouveau interrompre de grands pans de l’économie, cela soulèvera beaucoup de craintes à l’égard d’un cycle encore plus long de perte de revenus, de prêts en souffrance et d’insolvabilité tant du côté des consommateurs que des entreprises. Ainsi, l’économie, qui peine déjà à se remettre d’une monstrueusement profonde récession, se trouverait en eaux encore plus troubles.
Évidemment, vu le nombre considérable de scientifiques et de professionnels de la santé qui travaillent aux quatre coins du globe à une solution, il pourrait très bien y avoir une percée médicale plus tôt que prévu. À mon avis, rien n’est encore joué.
Mark Brisley : Pendant ce temps, les gens s’efforcent encore tant bien que mal d’épargner, d’investir et de préparer leur avenir, ce qui soulève toutes sortes de questions sur la composition des portefeuilles et le maintien des placements. Quels facteurs nos auditeurs devraient-ils prendre en considération actuellement en ce qui concerne le positionnement de leur portefeuille?
Mark Zyblock : Vous avez fait mention ou allusion à l’incertitude qui, force est d’admettre, s’avère très élevée de nos jours. Toutefois, il en a toujours été ainsi. Qu’il s’agisse de la pandémie de 1918, de la Première Guerre mondiale, des années 1930, de la crise pétrolière de 1970, de la guerre froide ou des événements du 11 septembre 2001, les discussions ressemblaient probablement à celles d’aujourd’hui. Bien sûr, elles concernaient d’autres sujets, mais le monde était aux prises avec autant de questions sans réponse qu’en ce moment. On ne peut pas prédire avec certitude les répercussions qu’auront les occasions ou les difficultés actuelles sur les actions, les obligations et les autres actifs. Or, c’est justement l’avenir incertain qui rend la diversification des portefeuilles aussi importante. Les sources de rendement non corrélées, la réduction du risque et l’atténuation de la volatilité constituent des outils nécessaires pour composer avec un avenir imprévisible. Elles l’ont toujours été et elles le resteront probablement.
Mark Brisley : Vos commentaires laissent clairement entendre que peu importe les événements qui se produisent dans le monde, des occasions et des risques continuent d’émerger, tandis que les investisseurs essaient de garder le cap ou cherchent quelle direction emprunter. Une foule de variables entrent en ligne de compte − et une autre vient de s’ajouter, mais de quels autres éléments les investisseurs devraient-ils tenir compte s’ils ne le font pas déjà?
Mark Zyblock : J’œuvre dans le domaine des placements depuis plus de 20 ans. J’ai remarqué que la plus grosse erreur commise par les investisseurs est d’oublier, voire d’abandonner, leur plan d’investissement à long terme quand des turbulences secouent les marchés.
Par exemple, les investisseurs pourraient convertir la majorité de leurs actions en argent liquide. Cependant, les gens ne prennent pas en considération les risques que cela entraîne. Ainsi, ils pourraient se retrouver avec un pouvoir d’achat amoindri à cause de l’inflation ou manquer de capitaux pour financer les objectifs qu’ils prévoient atteindre dans 10 ou 15 ans, car les taux d’intérêt avoisinent 0 %. Par ailleurs, ils devraient se demander s’ils ont un plan fiable pour réintégrer les marchés.
On élabore un plan financier quand le calme règne, sachant très bien que les marchés des capitaux ont été empreints de volatilité dans le passé et qu’ils évolueront probablement de nouveau en dents de scie à un certain moment. Il est essentiel de rester fidèle au plan d’investissement à long terme que l’on a établi en période d’accalmie.
Selon moi, les gens ne comprennent pas pleinement le rôle que peuvent jouer les actifs spécialisés (ou alternatifs) dans la diversification des placements. Ces actifs diffèrent des actions et des obligations traditionnelles. Ils incluent entre autres les titres immobiliers, les infrastructures et les métaux précieux. Ils peuvent aussi prendre la forme de stratégies, misant par exemple sur le rendement absolu et ayant recours à des positions acheteur et vendeur sur divers actifs.
À mon avis, les épargnants ont ignoré les actifs spécialisés notamment parce qu’ils n’y avaient pas facilement accès. Grâce à des changements apportés à la réglementation il y a environ un an et demi, ils peuvent maintenant investir aisément dans les placements alternatifs liquides.
Les caisses de retraite, les fonds de dotation et d’autres grands investisseurs institutionnels font appel aux actifs spécialisés depuis des décennies. Le secteur des pensions, qui englobe des joueurs bien connus comme le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario ou le Régime de pensions du Canada, voit les placements alternatifs comme une troisième catégorie d’actif essentielle, en plus des actions et des obligations. Aujourd’hui, la plupart des régimes de retraite, qui, ne l’oublions pas, sont des investisseurs à long terme prudents, allouent 30 % de leur portefeuille aux solutions spécialisées.
Combinés à des actions et à des obligations traditionnelles, ces placements constituent, à mon avis, une source importante de diversification. Ils représentent un outil de diversification nécessaire et devraient probablement accaparer une part importante de la majorité des portefeuilles.
Mark Brisley : C’est très intéressant. J’aime bien le concept selon lequel les placements spécialisés sont une troisième catégorie d’actif.
Mark Zyblock : Oui.
Mark Brisley : J’encouragerais tous nos auditeurs qui veulent en savoir plus à ce sujet à communiquer avec leur conseiller financier.
Je vous remercie de votre présence aujourd’hui, Myles. C’est toujours très intéressant de discuter avec vous.
Mark Zyblock : Le plaisir était pour moi, Mark.
Mark Brisley : Je remercie aussi tous ceux qui ont écouté ce balado On the Money de Fonds Dynamique. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller financier ou visitez-nous à dynamique.ca.
Au nom de Fonds Dynamique, je vous remercie d’avoir été des nôtres. Soyez prudents et prenez bien soin de vous.
Orateur: Ce document audio a été préparé par Gestion d’actifs 1832 S.E.C. aux fins d’information seulement. Les points de vue exprimés au sujet d’un placement, d’une économie, d’une industrie ou d’un secteur du marché en particulier ne doivent pas être considérés comme une recommandation d’achat ou de vente ni comme des conseils en placements. Ils ne dénotent par ailleurs aucune intention d’achat ou de vente des gestionnaires de Gestion d’actifs 1832 S.E.C. Ces points de vue peuvent changer à tout moment, selon l’évolution des marchés et d’autres facteurs. Nous déclinons toute responsabilité quant à sa mise à jour.
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